1. Accueil
  2. /
  3. Actualités
  4. /
  5. Mobilité
  6. /
  7. Autoroute A 89 :...

Autoroute A 89 : le comité de suivi veille à la préparation du projet


On survole l’autoroute A 89, on descend pour raser des arbres ou pour approcher d’un viaduc, on se pose et on roule à 130 ou 110 kilomètres à l’heure en voyant défiler sur la droite, la rangée d’arbres d’un corridor biologique. Tout cela n’est qu’une simulation présentée ce mardi matin, en préfecture du Rhône, lors d’une réunion du Comité chargé de suivre la réalisation de cette autoroute entre Balbigny, dans la Loire, et La Tour de Salvagny (Rhône).


Le Comité de suivi ouvert par Jacques Gérault, préfet de Région, préfet du Rhône, a réuni environ quatre-vingts personnes, représentants de l’administration d’Etat, parlementaires, conseillers généraux, représentants des communes , associations de protection de l’environnement ( FRAPNA, CORA), fédérations des chasseurs, fédération de pêche, etc.


Jacques Gérault a rappelé les engagements de l’Etat pour assurer une réalisation du projet compatible avec l’environnement. Une première réunion a permis de présenter les engagements de l’Etat. La réunion de ce mardi 29 a permis de présenter les caractéristiques de l’avant projet conçu par la société concessionnaire, les Autoroutes du Sud de la France. Une réunion aura lieu dans l’année qui suivra la mise en service, une quatrième entre trois et cinq ans après la mise en service de l’A 89 pour établir un premier bilan des effets économiques, sociaux et environnementaux.



Eaux souterraines et superficielles


Le Comité a examiné comment la société ASF (Autoroutes du Sud de la France) a respecté les engagements pris par l’Etat qui lui concède construction et exploitation de l’ouvrage. L’Etat a demandé de veiller à toute une série de thématiques : eaux souterraines et superficielles, milieu naturel, agriculture, sylviculture, aménagement et cadre de vie, niveaux sonores, qualité de l’air, paysage, emprunts et dépôts de matériaux, impacts du chantier et secteurs sensibles.


Jean-Jacques Lacaze, directeur des Opérations pour l’A 89 d’ASF, aidé par la projection de la simulation a permis une découverte réaliste du tracé. Les voies de circulations seront ainsi parfois séparées, pour éviter de créer une tranchée trop large. Elles pourront être décalées en dénivelé, séparées par une bande végétalisée parfois très large. La future autoroute passera par trois tunnels, un tunnel de 4 kilomètres à Violay, et deux tunnels de 1 kilomètre chacun à Tarare et Chalosset. L’A 89 franchira des vallées par sept ouvrages d’art.


La protection des cours d’eau et des zones humides a été une priorité. Le chantier sera organisé de manière à éviter les pollutions, mais surtout ruisseaux, mares, zones humides seront restaurés. L’emprise de l’autoroute traverse des secteurs où on recense 33 zones humides, dont 24 sont directement touchées. Plus de 8 hectares de zones humides seront reconstituées, des mares recréées. Pour les chiroptères chauves-souris) des galeries artificielles seront aménagées sous l’autoroute. Cet énorme travail de dentelle, a été mené à bien avec l’intervention de bureaux d’études et d’associations.


Niveaux sonores



Tous les problèmes ne sont pas réglés. D’où l’utilité d’un comité animé par l’Etat. Des inquiétudes demeurent au niveau des conséquences du chantier pour les habitations riveraines : certains gros engins font redouter des dommages, et des riverains appréhendent le bruit. Alain Feugier, secrétaire général d’ALCALY, premier adjoint de la Tour de Salvagny, a confirmé quelques inquiétudes pour le niveau sonore. Le niveau maximum prévu est de 55 décibels la nuit, de 60 décibels le jour, alors que des niveaux de 50 et 55 décibels seraient souhaitables.


En effet, un niveau sonore qui peut être perçu comme acceptable en agglomération, est forcément trop élevé dans des secteurs calmes, dans des zones de silence. Pour Jean-Jacques Lacaze, les niveaux envisagés sont des niveaux maximum, et les améliorations techniques, sur les moteurs, les revêtements, permettent d’envisager des niveaux inférieurs dès la mise en service. Pour le préfet, c’est dès maintenant qu’il faut étudier, à conditions économiques acceptables, une réduction de 2 décibels.


Liaison avec la vallée de l’Azergues



Il reste aussi à améliorer la connexion de la future A 89 sur les infrastructures existantes. La création des gares de péage, des échangeurs, concentre la circulation et dans plusieurs secteurs, les élus veulent que ces infrastructures créent le moins de gêne possible.


Un point clé des connexions reste à discuter, la construction d’un raccordement avec la vallée de l’Azergue dans le secteur du Pont de Dorieux. Ce raccordement intéresse le département du Rhône, qui va négocier et prendre en charge la réalisation. Il reste aussi, à étudier la connexion de l’A 89 avec les autres autoroutes de l’agglomération lyonnaise, pour que la future autoroute ne débouche par à la Tour de Salvagny, sur l’actuelle RN7.



Michel.deprost@free.fr


Pour en savoir plus sur le projet vu par l’Etat : http://www.rhone.pref.gouv.fr/


Pour en savoir plus sur Autoroutes du Sud de la France :


http://www.asf.fr/control/index.aspx?alias=home


Pour s’informer sur l’association ALCALY : http://www.alcaly.org/


Pour la FRAPNA : http://www.frapna.org


Pour le CORA: http://coraregion.free.fr/


LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

Mag2lyon numéro 163

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Lire la vidéo
Lire la vidéo
Lire la vidéo

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Connection

Connexion à votre compte

Récupération de votre mot de passe

Merci de saisir votre identifant ou votre adresse email