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La ville durable championne de la maîtrise de l’énergie

Partant du principe que l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas, les collectivités se sont d’abord attaquées à l’isolation de l’habitat vieillissant. A Grenoble, après l’OPATB(1) « Grands Boulevards », l’opération Mur-Mur vise la rénovation de 5 000 logements sur un parc de 66 000 logements collectifs et privés des années 45-75. L’opération se poursuivra jusqu’en 2013 pour un budget de 50 M€, subventionné en partie par l’Ademe. En cohérence avec le facteur 4 pris en compte dans le Plan climat, l’économie devra être de 20% d’ici 2020.

A Lyon également, le plan énergie climat fixe le cadre de l’action. Issu de la Conférence énergie climat (novembre 2011), ce plan décline, comme l’explique Bruno Charles, vice-président du Grand Lyon, « 26 actions véritablement structurantes pour notre territoire : réseau de chaleur, nouvelle planification urbaine, renforcement des alternatives à la voiture… ». Des actions qui ont pour objectifs de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, de 20 % la consommation énergétique, de porter à 20 % les énergies renouvelables dans la consommation totale.

Energies : Produire local et renouvelable

Pour augmenter la part des énergies renouvelables, l’agglomération lyonnaise crée un réseau de chaufferies bois (puissance additionnelle de 160 MW en 2020) permettant de raccorder 50 000 logements complémentaires. Le pôle de compétitivité Axelera est lui chargé d’étudier le potentiel d’énergies fatales sur la Vallée de la Chimie.

A Grenoble, le projet EcoCité, parmi les 13 retenus en France par l’Ademe, veut faire de la presqu’ile « un quartier à énergie positive, renouvelable et décarbonée ». En clair il s’agit de créer une boucle basse température (15/30°C) récupérant la chaleur des rejets industriels, de la combustion des ordures, de la chaleur fatale stockée en été. A ceci devrait s’ajouter la production d’électricité par l’implantation de microcentrales hydroélectriques, de panneaux photovoltaïques sur le Synchrotron, la production thermique via la nappe phréatique et la biomasse. Au total cet éco-quartier devrait avoir un solde (production – consommation) positif de plus de 100 GWh/an.

Sobriété énergétique : des bâtiments BBC visant la RT2020 (2)

Toutes les habitations n’auront pas l’allure des nano tours de Canopea (3), mais forcément tous les projets s’orientent vers des opérations exemplaires du point de vue de la consommation d’énergie. A Confluence, la deuxième génération de bâtiments côté Saône est conçue pour consommer de 15 à 30 kWh / m² /an. Dans la Zac 2, à la pointe de Confluence, les habitations devront produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Alors qu’à Grenoble on inaugure les 14 000 m2 BBC de l’immeuble « Reflets du Vercors », dans lequel vient de s’installer Atos un des champions français des smart grids, les premieres réalisations des ilots Cambridge et Oxford commencent déjà à sortir de terre sur la presqu’ile.

L’intelligence au service de la mobilité et de l’efficacité énergétique

Gérer efficacement les pics de consommation, programmer l’effacement énergétique, intégrer les énergies nouvelles au réseau, adapter la consommation de chaque logement aux besoins réels de l’occupant, interfacer les différents réseaux,… autant de nécessités nouvelles que vont gérer les fameuses smart grids. A Lyon le projet de « smart community », lancé en décembre 2011 avec le Nedo, l’Ademe japonnais, sera le démonstrateur de cette gestion intelligente. Le projet  Greenlys équipera également 1000 foyers entre les deux villes, de compteurs intelligents « Linky » et de tablettes interactives « energybox », et à Grenoble l’énergie et la mobilité seront conçus comme un « système global coopératif et intégré » à chaque îlot.

La maitrise de l’énergie est un point de passage obligé vers la ville durable. Encore que cette ville durable ne soit, selon Karine Dognin-Sauze, vice-présidente du Grand Lyon, « qu’une contrainte de base à laquelle nous devons satisfaire pour aller vers la ville intelligente », une ville durable dans laquelle s’organise de nouveaux modes de collaboration entre ses habitants.

antoine.reboul@enviscope.com

(1) L’OPATB (Opération Programmée d’Amélioration Thermique et énergétique des Bâtiments) « Grands Boulevards » a concerné, entre 2006 et 2009, plus de 800 logements, commerces et bâtiments tertiaires pour un gain total de 350 tep/an.

(2) La RT2020 (Réglementation thermique 2020), entre autres dispositions, préconise la réalisation de bâtiments à énergie positive (Bepos), alors que la RT2012 rend obligatoire la construction de bâtiments basse consommation (BBC), affichant une consommation allant de 40 à 65 kwhep / m²shon / an.

(3) Canopea, le projet de tours de 9 étages à énergie positive, présenté par les écoles d’ingénieurs et d’architecture de la région constituées en Team Rhône-Alpes, a remporté à Madrid le 29 septembre 2012 le 1er prix du Solar Decathlon Europe, devant 19 autres équipes internationales.

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