Bruno Charles ( Grand Lyon): la précarité énergétique menace le pacte républicain

A l’occasion des rencontres de la FNAIM du Rhône (1) organisée ce mercredi à l’Université Lyon 3, en partenariat avec l’Institut du Droit de l’immobilier et d’Administration des Biens, les intervenants ont souligné l’importance d’actions en faveur de l’amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment, en particulier du logement.

BRUNO Charles, vice-Président du Grand Lyon a évoqué l’action de la collectivité en matière d’énergie et de plan climat. Bruno Charles a rappelé  le risque de précarité énergétique qui menace une proportion importante de la population. Une partie des habitants voient déjà ses revenus stagner et ces revenus n’augmenteront pas dans les années qui viennent. C’est le cas des personnes retraitées.

En revanche, le prix de l’énergie augmentera régulièrement et risque même d’exploser. La situation a été analysée avec précision et les estimations sont inquiétantes.

Et les données font apparaitre quelques paradoxes. Ce ne sont ainsi pas les communes ou les quartiers dont les populations sont à priori les plus fragiles qui sont les plus menacées par le risque de précarité énergétique. Le parc social de logement est en effet globalement de meilleure qualité dans  le département du Rhône, que le parc privé. C’est sur le territoire d’Ecully, où une bonne partie du parc a été construite dans les années soixante, et où une partie de la population est âgée, que pourraient apparaitre des situations de précarité énergétique.

UN enjeu environnemental et social

Pour Bruno Charles l’enjeu est environnemental, il est énergétique, mais il est aussi social et politique. Les collectivités agissent déjà en lien avec les bailleurs sociaux, pour financer des opérations de réhabilitation de leur parc.
La situation est plus délicate dans le secteur des copropriétés. «  On n’a pas d’opérateurs » constate Bruno Charles. «  On se retrouve en face de copropriétés avec des personnes âgées qui ont acheté dans les années soixante dix des appartements qui sont des passoires énergétiques, avec un grand nombre de copropriétaires dont les retraites ne permettent pas de financer des travaux de rénovation.Ces personnes ne pourront de toute manière pas s’endetter sur20 ans ».

Le Grand Lyon a entamé une action pour mettre en place une stratégie en faveur des copropriétés. Une  subvention de 2500 euros par logement a été votée, alors que le coût moyen d’une réhabilitation est estimé à 25 000 euros. L’opération éco-rénovation Saint Blandine, a été retenue par l’Etat vendredi  dernier. Elle permettra de mettre au point une stratégie.

A Saint-Fons à Bron, le Grand Lyon soutient des opérations de rénovation.  Des opérations sont engagées à l’occasion des opérations  de rénovation phonique menées par RFF le long de voies ferrées. La rénovation énergétique est un chantier de grande envergure.

michel.deprost@enviscope.com

1) La FNAIM du Rhône est présidée par Gilles Cecere.

LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

Mag2lyon numéro 163

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Lire la vidéo
Lire la vidéo
Lire la vidéo

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.