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Le bâtiment Nanosciences inauguré pour les 50 ans du Campus du CNRS à Grenoble

La question est de savoir si « au commencement était Grenoble, ou si au commencement était Néel », c’est ainsi que, provocateur, Denis Guthleben, introduit l’histoire du CNRS à Grenoble. Depuis sa création, il y a 50 ans, la vie du campus est indissociablement liée à celle de la ville.

Pendant quatre jours chercheurs, scientifiques et témoins de cette histoire se sont succédé à la tribune pour évoquer les grands moments, mais aussi les anecdotes, forcément nombreuses de ce campus  forgé par ceux, qu’Hubert Curien appela les trois Louis d’or : Louis Néel, Louis Weil et Paul-Louis Merlin.

L’écosystème grenoblois

Au moment officiel, celui des interventions des élus, c’est Michel Destot, maire de Grenoble qui prend la parole. Emu, il raconte comment Louis Néel, « ce fondateur de la rechercher moderne », mais aussi son directeur de thèse l’avait interrogé sur l’objet de celle-ci : « Combien ça va coûter et à quoi ça va servir concrètement ? ». Lui comme Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche et de l’Enseignement utilisent la même expression « d’écosystème grenoblois », cette sorte d’économie circulaire de l’excellence promue dès les origines, qui intègre l’enseignement et la recherche, les industriels et les collectivités.

Nanosciences : un bâtiment exceptionnel

Cet anniversaire était également l’occasion d’inaugurer le bâtiment Nanoscience livré il y a quelques semaines, à propos duquel Alain Schuhl, directeur de l’Institut Néel, dira que « c’est le béton qui s’est adapté aux chercheurs ».

Ces 2600 m2 de laboratoires sont conçus pour isoler totalement le bâtiment des perturbations extérieures. Que ce soient les vibrations, 100 fois inférieures à celle d’un bâtiment classique grâce à des plots en bétons de plusieurs centaines de tonnes, l’hygrométrie, la température et même les perturbations magnétiques, tout  a été fait, jusqu’au canalisations intérieures montées sur ressorts, pour que l’isolation soit la plus parfaite possible. Coût de l’opération 17 M€, financés majoritairement par l’Etat et le CNRS, avec l’aide des collectivités territoriales.

antoine.reboul@enviscope.com

A PROPOS DE LA DELEGATION ALPES DU CNRS

La délégation Alpes du CNRS couvre les 4 départements de la Drôme, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie (90% des 2 200 personnes, dont 1 800 chercheurs, sont regroupées à Grenoble). La délagation gère un budget annuel de 205 M€. Depuis 2001 elle a déposé 289 brecets prioritaires et signé 92 licences. 68 start-ups sont issues de ses recherches. Depuis 2005, 549 projets de l’Agence Nationale de la Recherche, gérés par le CNRS ont vu le jour pour un total de 82 M€. Le délégué régional du CNRS Alpes est Jérôme Vitre.

www.alpes.cnrs.fr

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