Les services de l’Etat et la région travaillent depuis plus d’un an sur le projet de Schéma régional Climat Air Energie. Des réunions de travail ont permis de dégager des points de convergences, des hypothèses d’évolution. Le projet de Schéma soumis à partir du 20 décembre à enquête publique a été présenté ce mercredi devant le Conseil régional, par Philippe LEDENVIC, Directeur de la DREAL et Benoit Leclair, vice président de la Région en charge de l’Energie.
L’objectif premier est d’être en cohérence avec les objectifs européens. Adopté lors du Conseil européen du 12 décembre 2008, le plan européen doit permettre à l’UE d’atteindre d’ici 2020 le triple objectif fixé en 2007: réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs niveaux de 1990, porter la part des énergies renouvelables à 20% de la consommation et réaliser 20% d’économies d’énergie.
Le Schéma prévoit pour les économies d’énergie peu de différence avec une réduction de 19,5% contre 20% pour l’objectif européen. Rhône Alpes pourrait être dans les rails. Pour la réduction des émissions de GES, Rhône-Alpes pourrait faire mieux avec moins- 28 % au lieu de moins 20%. Pour la production d’énergies renouvelables, l’objectif régional est de 29% par rapport au 23% nationaux.
Pour les émissions de particules, en matière de qualité de l’air, l’objectif étant de 25%, la région arriverait à 22%. Pour les émissions de NOX, Rhône-Alpes serait proche de l’objectif – 38% au lieu de moins 40 %.
Un document directeur
Le Schéma prévoit les évolutions par grands secteur consommateurs. Pour le bâtiment, la réduction devrait être de moins 30 à moins 35% en 2020 grâce à une rénovation volontariste du parc existant. Pour le transport, l’urbanisme et le report modal voyageurs et marchandises devraient permettre une réduction de 27% en 2020 en GES. L’industrie a déjà fait beaucoup de progrès, mais il reste à valoriser les pertes énergétique. Il faut aussi faire en sorte que le secteur industriel qui travaille de manière fragmentée, pourra jouer de la complémentarité entre les différentes activités consmmatrice et émettrices d’énergie fatale. L’agriculture est un secteur sur lequel on touche assez vite des limites et contribution plus faible à l’horizon 2020.
Le SRCAE aura des effets de droit sur de multiples acteurs publics sans oublier les acteurs privés. C’est tout un ensemble de documents d’urbanisme qui devront être compatibleq (PCET Plan Climat Energie territoriaux, SCOT Schéma de Cohrénece Territoriale, PLU, Plans Locaux d’Urbanisme), mais aussi Plans de Déplacements Urbains, Plans Locaux de l’Habitat, Schéma régional de raccordement au réseau électrique des énergies renouvelables.
Le SCRAE prévoit au-delà de 2020, les perspectives pour 2050, d’une réduction de 75% des émissions. Evidemment, les incertitudes sont plus grandes. Dans l’état actuel du projet, la région n’atteint pas l’objectif puisqu’elle réduit en 2050 ses émissions 57% et non de 75%. Il reste 18% à trouver. Le travail des prochains mois doit permettre de trouver de nouvelles pistes pour indiquer les voies vers le facteur 4.
D’ici à 2020, comme d’ici à 2050, plusieurs leviers pourront fonctionner : l’amélioration des technologies, la rénovation du parc, les prix, les réglementations. D’autres leviers devront être actionnés, comme les changements de comportements, en particulier les comportements alimentaires.
