La Cour des Comptes rappelle dans son dernier rapport sur les énergies renouvelables ( téléchargeable ci-dessous) que ces dernières n’ont pas atteint en France, malgré le soutien public important leurs objectifs.
L’énergie solaire thermique est marginale, et ne représentait que 0,9 % de la production de chaleur renouvelable en 2011, avec 96 Ktep. Cette filière peine à se développer. Les ventes de panneaux solaires thermiques ont baissé de 2008 à 2011, passant de 310 000 m2 à 250 000 m2.
Un potentiel pour l’éolien terrestre
Pour l’éolien terrestre, les capacités françaises sont faibles mais leur progression a été significative entre 2005 et 2012, passant de 0,87 GW à 7,5 GW, pour 1 127 installations éoliennes terrestres. Avec un facteur de charge moyen de 23 %, ces installations permettent de produire 14,3 TWh. L’éolienne occupe la deuxième place (15,3 % en 2011) derrière l’hydraulique pour la production d’électricité renouvelable mais représente seulement 2,2 % de la production électrique nationale.
L’éolien terrestre présente selon la Cour, un important potentiel de progression. En effet 504 installations étaient en attente de raccordement au réseau à fin 2012, soit, avec une puissance 7,7 GW, une capacité similaire au parc installé. Le potentiel terrestre est estimé entre 32 à 34 GW
Pour l’éolien maritime le potentiel métropolitain est estimé à 12 GW éoliennes flottantes incluses. Aucune éolienne n’est aujourd’hui raccordée au réseau électrique. L’État a lancé, en juillet 2011, un appel d’offres pour la construction et l’exploitation de cinq parcs d’une puissance totale de 3 GW. Quatre projets ont été retenus pour une puissance de 1,9 GW. Éolien Maritime France (EMF), qui regroupe EDF Énergies Nouvelles (60 %) et Dong Energy Power (40 %), énergéticien danois, à remporté trois zones et propose des éoliennes de forte puissance (6 MW) fournies par Alstom. Le quatrième site est revenu à la société Ailes marines SAS (Iberdrola et Éole-Res) avec des turbines de 5 MW produites par AREVA. En janvier 2013, un deuxième appel d’offres a été engagé pour deux parcs d’une puissance totale de 1 GW, dont celui pour lequel l’appel d’offres précédent avait été déclaré infructueux.
Electricité solaire : une production éclatée
Depuis 2000 et particulièrement depuis 2009, les moyens de soutien public ont alimenté une progression importante de la puissance photovoltaïque installée, passant de 0,35 GW en 2009 à 4 GW fin 2012. Dans le même temps, la production est passée de 0,22 TWh à 4,4 TWh. Mais cette production ne représente qu’une faible part dans la production d’électricité renouvelable (2,7 % en 2011), loin derrière l’hydraulique, l’éolien et la biomasse. La production est très éclatée. En effet, 86 % des installations raccordées fin 2012 (281 724) étaient de petites installations, d’une puissance inférieure à 3 kW23, alors qu’elles ne représentaient que 16 % de la puissance totale installée (645 MW en puissance cumulée).