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Responsable du réchauffement climatique le CO2 pourra être une matière première

Le gaz carbonique,  ou dioxyde de carbone ( CO2) est le principal à gaz à effet de serre par sa quantité. Sa concentration croissante dans l’atmosphère est l’une des causes principales du réchauffement climatique.

Or, le CO2 produit par la combustion de combustibles fossiles surtout, pourrait être séquestré, stocké, et même utilisé. Les avancées dans ce domaine sont au programme du deuxième Forum international sur le CO2 durable, et son recyclage chimique et biochimique.

Cette rencontre se tient ce jeudi 27 et ce vendredi 28 septembre à CPE Lyon. Elle a réuni ce jeudi matin certains des plus grands spécialistes mondiaux de la chimie du carbone, et  Rajendra Pachauri, Président du Groupe International d’Experts sur le Climat( GIEC), lauréat du Prix Nobel de la Paix avec l’américain Al Gore.

60 milliards de tonnes

Claude Fussler, ingénieur chimiste de formation, diplômé de CPE Lyon, très engagé dans l’éco-innovation en chimie au niveau européen a rappelé les enjeux.

 L’Agence internationale de l’Energie estime qu’en suivant la tendance actuelle, les émissions de C0 2 devraient atteindre 60 milliards de tonnes  par an. Même en prenant sérieusement en compte les recommandations en matière climatique, les gouvernements et les industries pourraient stabiliser au mieux les émissions à 40 milliards de tonnes ce qui permettrait de contenir l’augmentation de la température moyenne à la fin du siècle à quatre degrés.

Deux degrés à la fin du siècle

Pour ne pas dépasser une augmentation de deux degrés qui créerait des conditions très difficiles, il faudrait parvenir à des émissions de 19 milliards de tonnes par an, soit la moitié des émissions de 2009.

L’efficacité énergétique, le remplacement du fioul par des énergées décarbonées, ne permettront pas seules d’atteindre cet objectif. L’industrie devra séquester le carbone à la source, en évitant sa disperson dans l’atmosphère et ils faudrait le stocker.

Capturer 2,4 milliards de tonnes par an

L’Agence Internationale de l’Energie estime, a rappelé Claude Fussler, qu’il faudrait capturer 2,4 milliards de tonnes par an entre 2015 et 2030, puis 7,8 milliards de tonnes jusqu’en 2050.

Le stockage pourrait être réalisé dans des aquifères ( poches contenant des eaux souterraines) ou dans d’anciens gisements pétroliers. Mais le stockage pourrait poser des problèmes au niveau du volume nécessaire ( 100 000 kilomètres cubes d’ici 2050) et des problèmes d’acceptabilité.
Une autre solution est l’utilisation du carbone comme matière première d’une nouvelle chimie. Le carbone  pourrait être associé avec d’autres molécules pour produire des matériaux de base par exemple utilisés en plasturgie.

Des travaux sont menés dans de très nombreux pays et débouchent déjà sur des applications concrètes. C’est une chimie et une économie du carbone qui pourraient se développer avec cmme objectif, l’absence d’émissions de CO2.

michel.deprost@enviscope.com

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