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Environnement : Le Vieux-Rhône de Péage-de-Roussillon sous perfusion

Dans ce secteur du Rhône, qui s’étend sur 12 km de Saint-Pierre de Bœuf (42) à Saint-Rambert d’Albon (26), la création du canal de dérivation et le pompage dans la nappe par les industries riveraines avaient quasiment asséché plusieurs lônes, ces bras secondaires du fleuve, à proximité de l’Île de la Platière. Dans les années 80, « La nappe phréatique s’était enfoncée de 2,50 m, explique Bernard Pont, conservateur de l’île, coupant les systèmes racinaires de leur alimentation. »

Redonner vie au Vieux-Rhône

Dès lors la volonté et la persévérance de quelques-uns a fini par payer. En 1995, l’île de la Platière est déclarée zone Natura 2000, puis Zone de Protection Sensible (ZPS) pour les oiseaux. Enfin en 2007 le Plan Rhône, contrat de projet interrégional, aura pour ambition d’assurer un développement durable du fleuve.

Localement les communes riveraines s’organisent. Sous l’impulsion d’Alain Andrieux, ancien maire de Sablons, le Syndicat mixte du Rhône court-circuité Loire Ardèche Isère Drôme (Smirclaid) est créé. Et avec lui la concertation s’instaure. « Ce qui n’était qu’une utopie va devenir possible » déclare Josiane Xavier, présidente des Amis de l’Île de la Platière.

Un projet de 15 millions d’euros

La discussion s’engage avec le gros acteur industriel du secteur, la CNR. « Porter le débit réservé du Vieux Rhône de 10 à 100 m3/seconde sur les quelque 1 000 m3/sec du canal, c’est diminuer d’autant la production électrique » explique Cécile Magherini, nouvelle directrice régionale de la CNR à Vienne. Relever le débit réservé du Vieux-Rhône était donc pénalisant pour le conscessionnaire, qui réalise 95% de son chiffre d’affaires avec la production d’électricité.

« L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse a joué son rôle de facilitateur et apporté également une compensation financière à la CNR » ajoute Xavier Eudes, directeur des Interventions et Actions, lui aussi nouvel arrivant.

La Région et l’Etat ne sont pas en reste, comme se plairont à le rappeler Philippe Mignot, maire de Beaurepaire, conseiller régional et Marc Challéat, secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR), qui protocolairement conclura les interventions. Ils apportent avec l’Europe et l’Agence de l’Eau 80% des 15 millions d’euros que coûtera le projet, les 20% restant étant financés par la CNR, maître d’ouvrage de l’opération.

Une charte pour concilier restauration écologique, production d’énergie renouvelable et valorisation du territoire 

Il s’agit maintenant de poursuivre le travail engagé :

Augmenter le débit réservé, en le multipliant par 5 voire 10 selon les saisons, remettre en eau les 7 km des 13 lônes répertoriées, intervenir sur les casiers Girardin, ces épis ensablés en bordure de fleuve, restaurer la circulation piscicole avec la création d’une passe à poissons à hauteur du seuil de Peyraud, préserver la biodiversité, protéger la nappe alluviale.

« Mais également permettre aux habitants de se réapproprier le fleuve » rappelle Roberte Di Bin, qui poursuit le travail engagé par son prédécesseur à la tête du Smirclaid.

antoine.reboul@enviscope.com

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