Les démons de la société
En proie des à des difficultés internes, l’Ecologie, du fait de son approche globale, est tentée par les démons de la société, des idéologies qui la tiraillent et la récupèrent. « L’écologie scientifique se trouve actuellement prise en otage par deux grands courants militants : les mouvements de conservation de la nature qui cherchent à protéger la nature des exactions de l’homme ces mouvements défendent des points de vue militants et orientés, teintés parfois d’idéologie ... l’écologie sociopolitique revendique pour les hommes, une voie plus compatible avec les cycles naturels en réaction à une société industrielle considérée comme stressante et prédatrice ».
Une nature figée
Christian Levêque, dégage des idéologies latentes, sur le droit de l’environnement, sur la conception de la nature considérée comme devant être figée, alors que par … nature, la nature est mouvante.
Pour l’écologie politique la science écologique est utilisée comme une source d’informations … sélectionnées. « Les écologues sont avant tout des pourvoyeurs d’information, mais celles ci-sont filtrées au tamis des idées défendues par l’écologie politique ». Le passage du scientifique au politique est une usurpation.“
Une autre usurpation consiste à considérer la nature comme pourvoyeuse de services gratuits, pour la dépollution de l’eau par exemple ou pour la pollinisation. La nature est alors évaluée en fonction des services qu’elle économise.
Prophètes du catastrophisme
L’écologie a été récupérée par les prophètes du catastrophisme, de l’extinction des espèces, de la fin de l’humanité. Christiane Archevêque dénonce les ides reçues, les informations non vérifiées, imprécises, la course à la publication spectaculaire par des chercheurs, la médiatisation extrême d’information non vérifiées.
Pour Christian Levêque l’appauvrissement du vivant, la fragilité des éco systèmes ne doivent pas être vus d’une manière simple. De même il montre les limites de l’idée de restauration, on ne restaurera jamais, mais « on recrée de la nature.”
Les Ecologues scientifiques doivent donc refonder leur science, se protéger d’incursions extérieures pour mieux répondre aux vraies questions sur l’environnement.
L’Écologie est-elle encore scientifique ? Christian Levêque, Edition Quae, éditeur animé par l’INRA, l’IRSTEA, l’IFREMER et l’IRD, 142 pages 16 euros.
