La spécialité d’ingérieur vétérinaire n’existe pas, alors que le double diplôme ingénieur pharmacien existe. Or, cette formation initiale pourrait répondre à de nombreux besoins aujourd’hui satisfaits par l’évolution de professionnels qui se forment et se spécialisent. L’Ecole Centrale de Lyon et Vet Sup Agro ( née en partie de l’Ecole Vétérinaire de Lyon) pourraient dans le cadre du Collège mettre en place des formations ouvertes à leurs étudiants.
” Le Collège des Hautes Etudes en Science(s) formera à des métiers qui n’existent pas” comme a expliqué lors de la présentation de cette nouvelle filière, Jacques Samarut, Président de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Et le Collège formera mieux à des métiers qui existent sans formation initiale.
Passerelles entre sciences
L’initiative présentée récemment à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, va dans le sens du décloisonnement entre les sciences de la matière, de la vie, de l’ingénieur et les sciences humaines et sociales. Ce pas complète de nombreuses passerelles mises en places entre écoles et universités. Des étudiants ingénieurs de Centrale s’intéressent à la science politique, à la philosophie, à l’économie. L’initiative Yin Yang, lancée par Centrale Lyon et EM Lyon pour mettre en place de formations hybride ingénieur et manager
Frank Debouk , Directeur de Centrale Lyon Stéphane Martinot, Directeur de VetSup Agro, rappellent que les deux écoles coopèrent déjà au sein du projet IVTV sur le veillisement des tissus. Gilles Pollet, Directeur de Sciences Po Lyon imagine des formations de responsables de la gestion publique, de la santé publique, possédant une base asquise à l’IEP enrichie de connaissances vétérinaires pour gérer certaines politiques publiques. Olivier Faron, Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon met en avant un master spécialisé d’Administrateur d’institution de recherche ( ADMIR).
Un bachelor
Les nouvelles formations se mettront en place progressivement, pour être proposées à la rentrée 2014. Le Collège devrait proposer un Bachelor (en trois ans) à des étudiants des établissements fondateurs, mais aussi d’autres établissements de l’Université de Lyon. le Collège permettra de créer des Laboratoires de recherche Juniors où de jeunes chercheurs de disciplines différentes mèneront des recherches originales, en dehors des programmes des laboratoires patentés.
Le Collège devrait faciliter la mobilité des étudiants, celle des chercheurs, des personnels. Le décloisonnement permettra de renforcer les liens avec les lycées partenaires d’opération en faveur de l’égalité des chances.
Construire l’Université de Lyon sur des projets
Mais surtout le Collège d’ouvrira progrissement à d’autres établissements de l’Université de Lyon. Le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, dont le directeur était présent lors de la conférence de presse de présentation du projet, entrera rapidement dans le Collège.
Un Collège qui construit par projet une université territoriale, et non comme cela avait été envisagé, une Université fédérale, où la gouvernance primait sur l’action.
