Construire une rivière expérimentale, c’est un des projets de l’université Claude Bernard Lyon 1, que l’université lyonnaise entend financer avec la fondation créée il y a quelques mois. L’université lyonnaise a acquis une réputation solide dans le domaine de l’écologie des milieux aquatiques, en particulier dans le domaine des milieux fluviaux, entre autres en étudiant des cours d’eau comme le Rhône et ses affluents.
L’étude des milieux naturels apporte de nombreuses données, comme les études en laboratoire. Mais les deux approches ne permettent pas une compréhension expérimentale de systèmes entiers. Dans les milieux naturels, les variables ne sont pas faciles à manipuler et il est difficile d’avoir des repères stables. Les travaux de laboratoires ne donnent parfois qu’une vision parcellaire des phénomènes.
Sur le campus de la Doua
Pour mieux connaître le comportement de systèmes complexes,l’université a intégré dans ses projets la construction d’une rivière expérimentale pour l’étude des milieux aquatiques, dans un secteur du campus de la Doua qui conserve des habitats assez naturels, reliquat de la période ou le secteur faisait partie du lit majeur du fleuve, régulièrement inondés, semés d’îles et de lônes.
L’éco-aquatron est un projet présenté par le Laboratoire d’écologie des Systèmes Fluviaux, dirigé par Pierre Joly. « L’éco-aquatron permettra de tester des méthodes d’ingénierie environnementale: réponses au stresse hydrauliques, recherche de marqueurs biologiques pour suivre l’effet des pollutions, lutte biologique, surveillance des agents infectieux» énumère la documentation de la Fondation Lyon 1, qui apportera des financements au projet.
Le prix des infrastructures de la rivière « sur pied », dont les paramètres seront réglables en fonction des décisions des chercheurs, est de 1 million d’euros. Il faut en effet construire des installations pour puiser de l’eau dans la nappe, pour la traiter afin qu’elle puisse être utilisée pour des expériences. Il faut aussi traiter l’eau utilisée pour les expériences avant de la rejeter dans la nappe. Les expériences peuvent inclure en effet l’utilisation de substances toxiques.
L’Université devrait apporter la moitié des financements pour les structures, avec des financements du CNRS, de l’Etat, de collectivités. “L’autre moitié, 500 000 euros, devrait être apportée par la Fondation, c’est à dire par des donateurs, non seulement entreprises, mais aussi particuliers” expliquent Gérard Posa, directeur général de la Fondation, et Stéphanie Lanson, chargée du développement.
Le financement devra ensuite financer l’appareillage, ce qui pourra être réalisé avec le soutien d’organismes scientifiques.
Depuis quelques mois, la Fondation d’entreprise créée par Lyon 1 il y a deux ans, est devenue une fondation partenariale, susceptible de recevoir des fonds de personnes physiques. Un moyen d’associer le citoyen contribuable au financement de la recherche.
Pour en savoir plus sur la Fondation Lyon 1: www.lyon1fondation.org
Pour en savoir plus sur l’Université Lyon 1: www.univ-lyon1.fr
Sur le laboratoire d’Ecologie des Systèmes Fluviaux: http://umr5023.univ-lyon1.fr
Contact stephanie.lanson@lyon1fondation.org
