Sur un trajet de moins de 2 H 30, voyager en train plutôt qu’en avion est plus de 100 fois moins polluant

Le volet « Se déplacer » du projet de loi Climat et Résilience, qui prévoit d’interdire les vols nationaux possédant une alternative ferroviaire d’une durée inférieure à 2h30, va profondément bouleverser le tourisme et le voyage d’affaires post-Covid-19. Privés de ces trajets aériens, les Français seront encouragés à privilégier le train. Au-delà de ses vertus environnementales évidentes, cette alternative se révèle également moins chère… et plus rapide. C’est ce que nous révèlons avec une étude que nous avons menée, en comparant les cinq trajets nationaux pour lesquels l’option aérienne devrait prochainement disparaître.

Audrey Détrie, directrice générale de Trainline International ©Trainline

L’avion, en moyenne 1,8 fois plus onéreux que le train

Tout d’abord l’étude dement l’idée parfois répendue selon laquelle l’avion serait devenu plus économique que le train. En effet, en comptabilisant le billet ainsi que les trajets annexes, l’avion est en moyenne 1,8 fois plus cher que le train ! Un trajet Paris-Bordeaux revient à environ 76 € en avion contre 53 € en train. Certains trajets sont plus de 2 fois plus chers en avion, comme Marseille-Lyon ou Paris-Rennes.

En plus du billet seul, l’écart de prix se justifie notamment par les trajets annexes, le RER pour aller à l’aéroport étant par exemple plus cher que le métro ou le bus pour se rendre à la gare.

Le train est près de 2 fois plus rapide

L’étude révèle aussi que le voyage en train est non seulement plus propre mais aussi plus rapide qu’en avion. Contrairement aux aéroports, généralement situés en périphérie des villes, les gares se trouvent majoritairement dans les centres villes permettant ainsi aux voyageurs de rejoindre plus rapidement leurs points d’intérêt principaux. Les gares sont aussi particulièrement bien desservies par les transports collectifs.

Il faut compter au moins 3 h 53 pour se rendre de Paris-Châtelet au centre-ville bordelais (Place de la Bourse) en utilisant l’avion. Par le train, ce trajet peut s’effectuer en 2 h 30. Cette alternative ferroviaire se révèle ainsi 1,6 fois plus rapide. Autre exemple, alors qu’il faut s’armer d’un minimum de 3 h 21 de patience pour aller du centre-ville rennais à celui de Paris en avion, il est possible de rejoindre la capitale en seulement 1 h 44 en train. Il est ainsi près de 2 fois plus rapide de se rendre de la Place de la Mairie rennaise à Châtelet en train plutôt qu’en avion.

Pour calculer le temps de transport via l’avion, une durée d’une heure de présence à l’aéroport à été prise en compte, ce temps pris par les voyageurs pouvant être nettement plus long si des bagages sont à enregistrer par exemple. Il est intéressant de noter que même sans prendre en compte ce temps de battement nécessaire à l’aéroport, le train l’emporte sur l’avion dans quatre trajets sur cinq.

Comparatif par destination et par moyen de transport – NB : les prix, durées et émissions comprennent les trajets principaux ainsi que les trajets annexes pour se rendre à l’aeroport et la gare, puis au centre ville de la ville de destination.

Un bilan carbone en moyenne 136 fois moins élevé

La baisse des émissions de gaz à effet de serre est le principal argument des participants à la Convention citoyenne pour limiter les vols intérieurs, le gouvernement proposant d’interdire pour sa part les trajets intérieurs accessibles en moins de 2 H 30 en train. L’étude menée par Trainline montre en effet que, selon les trajets, le bilan carbone peut être de 124 à 151 fois moins élevé dès lors qu’il est effectué en train plutôt qu’en avion. Ces données prennent en compte les émissions émises par ces deux moyens de transports mais aussi ceux utilisés par le voyageur pour poursuivre son trajet.

A titre d’exemple, se rendre du centre de Paris (Châtelet) à Lyon (Place Bellecour) en avion émet plus de 90 kg de CO2 par personne alors que ce même trajet en train n’en rejette que 0,690 kg. Cette alternative ferroviaire est ainsi 130 fois moins émissive en CO2.

En conclusion, le report vers le train pour les trajets de moins de 2 h 30 est gagnant-gagnant-gagnant : moins de pollution, moins de temps de trajet et moins de dépenses. La tendance du retour au ferroviaire va probablement s’ancrer dans les habitudes de voyage des Français sur le long terme et Trainline sera là pour les accompagner tout au long de cette transition et au-delà.

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