Trois études mettent en cause les insecticides néonicotinoïdes

Trois études scientifiques récentes mettent en cause le rôle dangereux des  insecticides néonicotinoïdes pour les abeilles. C’est ce qu’explique la très sérieuse revue La Santé de l’Abeille,  éditée par la fédération Nationale des Organisations Sanitaires Apicoles Départementales, présidée par Jean-Marie Barbançon, vétérinaire dans la Drôme.

Les néonicoitinoides, rappelle Yves Layec, directeurde la revue, sont des insecticides qui agissent sur le système nerveux central des insectes. Ils sont notamment utilisés dans le traitement des semences.

Une synthèse  du chercheur Jeroen van der Sluijs, de l’Université d’Utrecht, en collaboration avec des chercheurs de l’Université du Sussex, du CNRS et de l’INRA (revue Current opinion in environmental Sustainability)  montre que les néonicotinoïdes, largement présents dans l’environnement, affectent la performance des colonies, affaiblissant le butinage et le couvain, accroissant la fragilité face aux maladies et parasites. Les chercheurs préconisent l’abandon de ces insecticides en faveur de molécules ne présentant pas de risques pour les abeilles.
Par ailleurs, un article de chercheurs suisses, hollandais et américains, indique que les néonicotinoïdes, à des doses sublétales, c’est-à-dire non mortelles, réduisent le succès de reproduction des abeilles solitaires, une espèce d’abeille qui ne vit pas en colonies.

Enfin la Santé de l’Abeille publie un article de Emmanuelle Marcdargent,  sur les travaux de chercheurs italiens  qui ont prouvé dans une étude publiée en octobre 2013 que deux néonicotinoïdes, l’imidaclopride et la clothiadinine ont un impact négatif important sur l’immunité de l’abeille. L’exposition à des doses sublétales des abeilles à un insecticide néonicotinoïde,  entraine  une  augmentation de l’expression du gène codant la protéine LRR, qui elle même entraine l’inactivation d’un facteur qui permet la réponse immunitaire. Les abeilles contaminées développent ainsi plus facilement le symptôme des ailes déformées provoqué par un virus.

La Santé de l’Abeille,  FNOSAD, 41 rue Pernety, 75014 Paris. http://www.sante-de-labeillecom ou http://www.fnosad.com

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