Alors qu’un seul OGM est autorisé à la culture en Europe, le maïs MON810 de Monsanto, une cinquantaine d’OGM importés sont déjà commercialisés dans l’UE, principalement destinés à l’alimentation animale. Environ 80% du soja importé dont son nourris les animaux d’élevage viennent de soja modifiés.
La Commission européenne a confirmé qu’elle laissait aux Etats membres, la responsabilité d’autoriser ou d’interdire la culture de semences modifiées sur leur territoire.
Pour François Grossetête, eurodéputée, membre du PPE, ” La Commission se libère aujourd’hui définitivement du dossier OGM en laissant le dernier mot aux États membres en ce qui concerne l’utilisation sur leur territoire d’OGM importés dans le marché unique, comme elle l’a déjà fait récemment avec les autorisations de culture”
“Une fois de plus, nous constatons un recul de l’Europe à cause des États membres, incapables de se mettre d’accord. C’est regrettable, car, sur un sujet comme celui-ci, le marché unique, la protection des consommateurs et la recherche auraient pu réellement bénéficier de règles communes” a regretté la Députée européenne.
” Coincée entre ses obligations juridiques et l’incapacité des États à s’entendre, la Commission Juncker s’est vue obligée de renvoyer la patate chaude aux gouvernements nationaux afin de sortir de l’impasse. Nous allons maintenant analyser avec attention ces propositions et devrons nous assurer que le système d’évaluation des risques, confié à l’Agence européenne de Sécurité des Aliments, reste basé sur la science et continue d’être conduit au niveau européen pour assurer une protection harmonisée des consommateurs” a-t-elle conclu.