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Ruchers observatoires du Rhône : les abeilles se portent bien

Deux ruchers observatoires installés en zones de production de fruits dans le Rhône, montrent la présence de quelques produits phytosanitaires dans les ruches, mais les abeilles se portent bien.

Des molécules  de pesticides et des métaux lourds ont bien été retrouvés chez des butineuses, dans le pollen et  dans la cire, mais les colonies de deux ruchers observatoires se portent plutôt bien. Tel est le résultat d’une année d’observations menées par lAssociation pour le développement de l’Apiculture en Rhône-Alpes, avec la section Apicole du Groupement de Défense sanitaire du Rhône dans deux ruchers installés dans des zones de production de fruits.

L’opération a été présentée ce lundi à la Maison de l’Agriculture , en présence d’apiculteurs de plusieurs associations et de producteurs de fruits.

Les deux colonies de chacune dix ruches ont été installées au centre de deux secteurs arboricoles, à Bibost, près de Bessenay, région productrice de cerises, et à Mornant, dans les Côteaux du Lyonnais secteur producteur de pommes, de poires, de pêches.

Plusieurs substances retrouvées

Marion Guinemer, technicienne de l’ADARA a présenté les résultats en compagnie de Nicolas Guintini, vice-président de l’ADARA. Les prélèvements effectués sur les ruches surtout pendant la période de miellée, ont tous montré la présence de pesticides de synthèse, en particulier des fongicides, destinés à lutter contre divers champignons qui peuvent s’attaquer aux cultures. Les molécules ont été identifiées, mais leur présence n’a pas été notée à un niveau tel que des mortalités éventuelles puissent être attribuées à telle ou telle substance.

Des métaux lourds

De même, la présence de métaux lourds a été identifiée, comme le cuivre, le zinc, le nickel, le  plomb ou le manganèse. Mais l’impact des substances sur les abeilles n’a pas été établi.

Les résultats n’ont dans l’ensemble pas surpris les arboriculteurs. La demi-douzaine de professionnels des secteurs de Bessenay et de Mornant qui ont participé à la réunion ont expliqué suivre les bonnes pratiques : produits autorisés, quantités utilisées moins importantes que dans le passé.  Quelques résultats ont été jugés surprenants, sans cohérence avec les utilisations des arboriculteurs.

Beaucoup de questions

Au final, une année de suivi des ruchers observatoires, amène plus de questions que de réponses, comme l’a reconnu Michel Carton, président de la section apicole du Groupement de Défense Sanitaire du Rhône, présidé par Gilles Murigneux, qui réunit 2500 éleveurs de toutes espèces, des bovins aux caprins en passant par les abeilles.

Les données recueillies sont très nombreuses, difficiles à interpréter en fonction d’un lien avec les problèmes des abeilles. Nicolas Guintini, de l’ADARA reste persuadé que la pollution chimique de fond est en cause dans les mortalités constatées ici ou là. Pour lui l’explication de causes multifactorielles est une manière de ” noyer le poisson”.

Quelques apiculteurs accusent systématiquement les pesticides, mais d’autres, comme les scientifiques, les services de l’Etat, sont bien plus prudents. Pour le moment les ruchers observatoires n’ont pas mis en cause les pesticides.

Pas d’infestation importante par Varroa

Le suivi a inclus un bilan biologique, qui n’a pas montré la présence de pathologies graves. Les ruchers ont montré un taux d’infestation par varroa destructor , sans doute très faible, signe d’un entretien soigné de la part des apiculteurs.

En absence d’impact aigu des substances identifiées et faible présence de Varroa, les colonies des deux ruchers observatoire sont en bonne santé. Elles ont bien hiverné. L’expérience sera poursuivie, avec le soutien de l’Etat, du Département du Rhône, de la Région. Les colonies seront doublées rucher. Le dispositif est incomplet, il faudrait trouver dans le secteur un rucher témoin indemne de pollution. Il serait nécessaire de mieux connaitre les éléments présents dans le sol ( pesticides, métaux lourds) de mieux définir les conditions de collecte, de produire des analyses parfois plus poussées.

L’idéal serait de constituer au niveau national un réseau de ruchers observatoire en lien avec l’Institut des Sciences et Techniques de l’Abeille et de l’Apiculture ( ISTAP).

michel.deprost@enviscope.com

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