Plusieurs entreprises dénoncent la régression que représenterait la remise ne cause d’une norme de traitement de ponts thermiques.

Pour atteindre l’objectif de 500 000 logements par an, le groupe de travail numéro 1 travaille à la simplification des normes de construction. Le groupe propose en particulier de relever de 0,6 à 1 le coefficient des ponts thermiques linéiques.

Cette proposition représenterait un retour en arrière par rapport aux objectif de la Réglementation Thermiques 2012, estiment quatre entreprises du secteur du bâtiment spécialisées dans les techniques d’isolation : Pouget Consultant, bureau d’études, Medieco Conseil et Formation, société de conseil et de formation spécialisée en santé dans l’environnement du bâtiment,  Mur Manteau, groupement d’entreprises du secteur de l’isolation par l’extérieur, et Schöck France SARL, filiale du groupe allemand Schöck Bautelle GmbH, spécialisé dans les solutions innovantes de construction en béton et maçonnerie.

La proposition reviendrait à ne plus isoler la jonction entre dalles et façades, à créer des sources de déperdition thermique importantes. Un mètre de pont thermique non isolé en zone H1 entraine une consommation de 77Kwh de consommation supplémentaire par an, soit 10 litres de fioul. Pour un immeuble de trois étages, qui comporte 700 mètres de ponts thermiques linéaires, les émissions de CO2 seraient de 3,4 tonnes par an. Le non-traitement des ponts thermiques entrainerait la formation d’humidité, source de dégradation de la qualité de l’air, sur le plan sanitaire. (Asthme, allergie, rhinite, eczéma, etc.)

L’abandon de l’isolation des dalles-façades, entrainerait des couts de gestion, une moindre valeur pour les bâtiments.