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Nucléaire : après la Suisse, construire une majorité en France

Une majorité de Suisses a voté dimanche pour une sortie progressive du nucléaire. Plus précisément, les citoyens ont voté pour ne plus construire de centrales nucléaires. La majorité des Suisses est d’accord pour que les centrales actuelles soient exploitées tant qu’elles présenteront une fiabilité en matière de sureté.

On est loin des divisions françaises. En 2012, une partie de l’élection présidentielle s’est jouée sur la fermeture promise de Fessenheim. Fessenheim était un symbole pour une nation qui vit souvent plus de mythes que de réalités. Cinq ans, après la majorité élue en 2012 n’a pas fermé Fessenheim…

Fessenheim n’a pas fermé entre autres raisons parce qu’il aurait fallu indemniser des intérêts suisses. Les Suisses ont investi dans la centrale et ont le droit d’acheter de l’électricité ( nucléaire ) française.  Les Suisses que certains ont présenté comme vertueux et exemplaires, ne le sont pas pour avoir décidé de ” sortir du nucléaire”, une expression bien française. Chez nous on est devant ou on est dehors.

Les Suisses ne sont pas binaires. Ils sont concrets et responsables. Ils sont respectueux de l’environnement, de la qualité de la vie, comme le montre leur engagement en faveur de leur agriculture ou en faveur des transports en commune, le train comme le transport routier.

Culture du consensus

Les Suisses ont la culture de la décentralisation, de la démocratie directe, et du compromis. En Suisse, le gouvernement est collégial, ce n’est pas l’affaire d’un homme. L’homogénéité gouvernementale est assurée par le mode d’élection. Les conseillers fédéraux ne peuvent s’appuyer sur les voix de leur seul parti et doivent s’en distancer pour rassembler des majorités sur leurs projetsIl n’y a pas de notion de majorité et d’opposition ou de coalition . La majorité et l’opposition se dessinent sujet par sujet au niveau de l’exécutif comme au niveau du législatif. Un projet contesté n’est jamais le projet d’un parti ou d’une ligne gouvernementale mais le projet du Parlement.

La mise en place du gouvernement actuel par Edouard Philippe peut ouvrir une  nouvelle manière de faire de la politique en France. L’ère de la discussion, du pragmatisme, du compromis s’ouvre.

Il faut moraliser la vie politique, sur le plan financier, pour en finir avec les Parlementaires et leur réserve, et leurs frais sans justificatif, leurs emplois discrétionnaires, leurs mandats cumulés.

Mais l’honnêteté c’est aussi l’honnêteté intellectuelle qui doit faire travailler sur des dossiers non pas avec des visées partisanes, avec des compétences, des débats techniques, l’intérêt général et non pas des présupposés idéologiques.

C’est le sens que peut prendre le débat sur la transition énergétique, avec Nicolas Hulot, qui met le climat comme priorité. Car le climat est le véritable enjeu. En réchauffant nos saisons, le climat nous fait oublier l’urgence qui touche l’humanité. Ce sont les émissions de carbone qu’il faut réduire, quitte à conserver encore un certain temps le nucléaire .

michel.deprost@enviscope.com

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