Cancers : les ouvriers verriers de Givors reconnus victimes

Le Tribunal des Affaires de Sécurité sociale de Lyon reconnait qu’un ancien salarié des Verreries de Givors est décédé d’une exposition à des substances cancérogènes.

Le tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Lyon a reconnu l’origine professionnelle d’un cancer du plancher buccal dont est décédé en 2012 Christian Cervantes, un ancien ouvrier des Verreries de Givors ( Rhône). Le TASS a donc reconnu le caractère de maladie professionnelles aux cancers dont ont été victimes d’anciens salariés.

Le tribunal souligne qu’aucun facteur de risque privé n’a été relevé qui explique la maladie dont a été victime l’ancien ouvrier. Des avis précédents avaient nié le caractère professionnel de la maladie. Mais le tribunal a estimé par la  conjugaison de différents éléments substantiels et concordants, ” que le cancer du plancher buccal dont ce dernier ( Christian Cervantes)  était atteint , au moment de son décès a été directement et essentiellement causé par son travail habituel.”

Le site des Verreries de Givors, a longtemps appartenu à BSN/Gervais/Danone et fabriquait des bocaux de verre. Il a été exploité par le groupe OI Manufacturing, avant d’être fermé en 2003. Après la fermeture, de nombreux études ont été demandées sur la pollution du site et des règles mises en place pour interdire la réutilisation à des fins fins autres qu’industrielles.

Les anciens salariés eux, et leurs syndicats, et les familles, ont cherché à faire reconnaitre les effets des substances utilisées sur la santé, afin d’être dédommagés des maladies  occasionnées par l’utilisation de plusieurs produits. L’entreprise, puis les instances de la médecine du travail et de la sécurité sociale ont rejeté leurs demandes  arguant du fait que le lien n’était pas établi entre les conditions de travail et les cas de cancer survenus chez les salariés ou anciens salariés. Deux commissions de la Caisse d’Assurance retraite et de Santé au Travail de Rhône-Alpes ( CARSAT) , en première et en seconde instance, avaient refusé de donner droit à leurs demandes.

Mais le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Lyon a estimé que la famille d’un premier salarié pouvait légitimement faire reconnaitre que ce dernier avait été victime d’une maladie professionnelle.

michel.deprost@enviscope.com

 

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