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Forum Eco-Tox de la Fondation Rovaltain : il faut rapprocher entreprise et recherche

Entreprise et recherche doivent se rapprocher en amont de la production pour mieux anticiper les risques toxicologiques et éco-toxicologiques. C’est une des conclusions de la première table ronde du Forum Eco-Tox organisé pendant trois jours à Rovaltain.

«La France connait un des taux de confiance les plus bas exprimés par les citoyens sur les dossiers liés à l’environnement. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par Entreprise pour l’Environnement (EPE)», rappelle Annabelle PRIN-COJAN, responsable  Environnement de cette association qui réunit une quarantaine d’entreprises dont certaines sociétés du CAC 40.

Rapprocher entreprise et monde académique, les chercheurs du privé et ceux du public, pour un meilleur échange d’informations, c’est le but de la Fondation Rovaltain qui anime le pôle de Toxicologie et d’Eco-toxicologie imaginé il y a une dizaine d’années, implanté sur la zone d’activités de la Gare TGV de Valence.

L’entreprise doit être proche de la recherche. L’entreprise produit, met sur le marché des biens dont la composition renferme des milliers de substances. Ces produits peuvent avoir des impacts sur la santé et sur l’environnement, pendant leur utilisation normale, comme en fin de vie. Philippe Rolland, responsable “Substances et réglementation REACH” au Département matériaux du groupe Renault, doit ainsi prendre en compte les matériaux utilisés pour les sièges, pour les plastiques. Les matériaux ne doivent pas dégager de substances toxiques, entraîner des risques supplémentaires en cas de feu. Décathlon, explique Steve Abella, toxicologue de l’entreprise, s’attache à vendre des produits sans risques pour la santé et l’environnement.

Respect des normes

Les entreprises cherchent d’abord à respecter les règles en vigueur. Elles le font par respect du client, pour garantir la qualité et se positionner positivement sur le marché. Elles doivent respecter le Règlement REACH qui liste les substance autorisées ou non.
Le respect de ces obligations  impose des recherches au niveau des fournisseurs de matières premières et de composants, des fournisseurs parfois dispersés dans des dizaines de pays. «La liste des substances interdites par REACH ne suffit pas» explique Philippe Rolland. « Nous voudrions avoir des informations sur les substances qui ne sont  pas encore classées par REACH ». Le constructeur d’automobiles prépare la mise en production de véhicules dont l’assemblage est constitué de dizaines de milliers de pièces ou de composants, dont la commercialisation et la durée de vie s’étendront sur au moins une vingtaine d’années. Les approvisionnements doivent être mis en place pour répondre aux contraintes de production, de livraison, de prix mais aussi de sécurité.

Connaître avant REACH

Les entreprises ont besoin de connaître les substances qui ne sont pas encore répertoriées par REACH. Elles doivent aussi connaitre le statut des  matériaux de substitution pour arrêter la mise en oeuvre d’un matériau jugé insatisfaisant. Mais la mise en cause de l’innocuité de matériaux n’est pas forcément établie sur des bases scientifiques. Il arrive que des doutes soient exprimés par des associations sans que ces dernières soient compétentes pour affirmer l’intérêt de solutions alternatives.

Une recherche pas assez lisible

Entreprise et recherche publique doivent être en relations plus étroites. Mais le lien n’est pas facile à établir. Les entreprises se posent des questions sans savoir forcément qui peut apporter la réponse. Les responsables de Renault peuvent s’adresser au CETIM (Centre technique des Industries Mécaniques) mais bien des entreprises n’ont pas de partenaires techniques. Or, par des recherches en amont, les universités et centres de recherche peuvent posséder déjà des réponses ou sont susceptibles de lancer des travaux pour apporter des réponses.

Le système de recherche public manque de lisibilité. Il n’existe pas d’interface pour interroger. C’est un des rôles de la Fondation Rovaltain que de rapprocher entreprises et chercheurs. Mais le dialogue ne sera complet que si les échanges incluent aussi le monde associatif, et comme l’a rappelé Lionel Brard, adjoint au maire de Valence, les décideurs politiques des territoires.

michel.deprost@enviscope.com

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