La dette de la France a franchi la barre des 2000 milliards d’euros, soit à peu près la richesse produite annuellement par notre nation. Certains parlent de barre symbolique.
Il faut expliquer ce qu’est un symbole. C’est un message à deux entrées qui réunies donne la clé d’une information.
Deux mille milliards: le montant représente une somme qui n’a cessé de croitre de manière historique, au delà des accidents conjoncturels économiques ou politiques, au delà des alternances ou du prix de l’énergie. La dette est devenue structurelle, elle fait partie de nos habitudes comme notre colonne vertébrale fait partie de notre squelette.
La dette fait mal
Notre dette commence à nous faire mal, car nous ne pouvons plus fonctionner sans en ressentir les effets douloureux. Nous ne pourrons peut être plus un jour prochain, payer toute notre énergie, importée, ou certaines matières premières, achetées au dehors.
Le traitement a commencé et il faut non seulement calmer les effets de la douleur, mais commencer une rééducation, reprogrammer le fonctionnement financier de notre nation.
Cela commence par les mauvaises habitudes qui consistaient à consommer d’une manière excessive, sans compter.
Ne pas dépenser trop
La sécurité sociale inventée en 1945 qui a dérivé, doit être mise au régime pour de vraies priorités de santé et de solidarité. Le fait de rogner sur quelques primes ou allocations destinées aux familles ne doit pas choquer. L’éducation ne se résume pas à la consommation. Il ne faut pas dépenser toujours plus. On vient de se rendre compte que le deuxième enfant ne coûte pas aussi cher que le premier. On se rendra compte que la prime de rentrée scolaire attribuée sans évaluation, sans affectation des dépenses, fait la joie des rayons électroniques de la grande distribution.
Le temps doit venir de la consommation responsable qui dit non à l’hyper sollicitation de la distribution.
Ce qui vaut pour les citoyens vaut aussi pour les entreprises, en particulier publiques. Là aussi le train de vie doit parfois être réduit, par exemple pour des personnels d’encadrement. Les parcs informatiques ou autres doivent sans doute être changé moins rapidement.
Les dépenses de fonctionnement doivent être passées au peigne fin aussi dans les collectivités, surtout celles où par exemple la durée du temps de travail est inférieure à la durée légale et l’absentéisme très important. Ces pratiques représentent une inégalité sociale entre citoyens.
Dégager des moyens
Ces économies sur le fonctionnement doivent permettre de dégager rapidement, des moyens pour investir dans le durable. Comme les font les collectivités dans les lycées, les collèges, les écoles. Ces investissements, publics mais aussi privés, doivent aller aux économies d’énergie dans le bâtiment, aux constructions efficaces, aux infrastructures de transport économes en énergie, aux véhicules propres, à la recherche, à la formation.
La dette doit servir à des dépenses de structures. Il faut payer sur vingt ans ce qui peut servir cent ans et non pas ce qui ne sert qu’un jour.
