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Climat : la négociation doit inclure les territoires

Les participants au Sommet mondial Climat & Territoires rappellent que c’est dans les régions, les villes et les campagnes que la lutte contre le dérèglement climatique va permettre un nouveau développement.

 Réunis à Lyon pendant deux jours, les représentants des acteurs non-étatiques, « non-Parties concernées », aux côtés des Parties Contractantes à la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques), ont affirmé leur volonté de relever ce défi d’une limitation  à 2 degrés C, l’élévation maximale de la température à la surface de la Terre. Ils s’inscrivent en perspective une limitation à 1,5° Celsius adoptée dans les Accords de Cancún.

Dans la déclaration finale, les participants ont dit vouloir inscrire leurs actions locales,  ” dans une trajectoire de dé-carbonation de l’économie mondiale, en tenant compte des différentes situations nationales, régionales et locales, et de leurs capacités d’action respectives, tout en considérant que tous se doivent d’envisager l’avenir de leur société dans une perspective d’économie faiblement carbonée et résiliente.

Les ateliers très productifs de la première journée et de ce jeudi ont été le cadre d’un travail intense : exposés, témoignages, questions, enrichissement des textes. Les travaux de participants de tous les continents (surtout Europe, Amériques, Afrique) ont montré une réelle connaissance du terrain local avec des représentants d’organisations paysannes, d’initiatives, d’expérimentations ! Les ateliers n’étaient pas des tribunes pour experts, mais des tribunes pour acteurs expérimentés.

 Au delà de la dimension climatique et de la dimension énergétique, le Sommet a souligné l’émergence des territoires, comme socle du développement global. C’est un renversement de perspective qui se confirme. Les territoires, où vivent les habitants, les paysans,  les villageois doivent être l’objectif des décisions des états. Les territoires expriment leurs demandes aux états, et ne doivent plus être simplement la déclinaison de politiques nationales.
La déclaration finale explique: ” Sans une réelle approche territoriale, tenant compte des réalités économiques, sociales, culturelles et environnementales, sans une mise en cohérence à cette échelle des politiques publiques et des capacités d’action de tous les acteurs non-étatiques, avec une forte exigence de renforcement de la gouvernance locale et régionale, de la protection des droits fondamentaux et d’un développement humain durable et sensible au genre, il ne sera pas possible de lutter efficacement contre le dérèglement climatique.
La COP devra reconnaitre les territoires
La 21ème Conférence des Parties à la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques), devra reconnaitre la nécessité de l’approche territoriale.
La négociation devra aboutir à des actions concrètes. Par exemple, il faudra mettre en place un  « Agenda des Solutions ».

Le climat doit être inclus dans le réglement d’autres problèmes auxquels sont confrontés les société. Les outils de lutte contre le dérèglement climatique doivent répondre aux autres défis : pauvreté, accès à l’énergie durable, à l’eau et aux autres ressources, développement urbain durable, aménagement des campagnes, souveraineté alimentaire, santé, égalité homme-femme, travail décent et droits des travailleurs, comprenant les agriculteurs, respect des droits des peuples autochtones, protection des forêts et de la biodiversité, la préservation des ressources naturelles…

Financer des actions territoriales.

La lutte conte le changement climatique entrainant un autre mode de développement, elle ne doit ps être considérée comme une dépense à perte, mais comme un investissement. Elle doit donc justifier des financements qui seront utiles.

Elle devra mobiliser des moyens des Etats et des institutions financières internationales. Les collectivités territoriales des pays en développement devront avoir un accès facilité aux fonds internationaux, comme le Fonds vert. Les initiatives soutenues par les réseaux de collectivités territoriales, la Convention des Maires, le Pacte des régions et Etats fédérés, et le Pacte des maires, devront aussi participer à cette dynamique.

michel.deprost@enviscope.com

 

 

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