Mardis des Ingénieurs et Scientifiques : l’approche globale s’applique aussi au cancer

Julien CARRETIER Docteur en Santé Publique, responsable Information des publics et du portail  Département Cancer Environnement, Centre Léon Bérard, invité de la conférence sur la santé globale, a rappelé l’importance d’une approche large du cancer, pour prévenir l’apparition de la maladie comme la rechute.

La santé globale rappelle Julien CARRETIER, Docteur en Santé Publique, Responsable Information des publics et du portail www.cancerenvironnement.fr,  est une nouvelle approche de la santé reposant sur des disciplines variées, prenant en compte des phénomènes longtemps abordés séparément dont l’interdépendance doit être comprise pour comprendre la maladie au niveau des individus et au niveau des populations. La santé globale cherche à saisir la personne, la famille, la communauté, mais aussi les services de santé et les autres activités de la société susceptibles d’avoir un impact sur la santé.

La démarche s’applique aux causes qui peuvent expliquer l’apparition d’un cancer, la cancérogénèse. Cette dernière est une association de facteurs, dont le rôle et l’importance dans le développement de la maladie sont variables.  Il faut prendre en compte les caractéristiques de l’individu : âge, sexe ou caractéristiques héréditaires. Il faut étudier les comportements individuels : tabac, alcool, alimentation, activité physique… Il faut enfin analyser l’exposition à des substances et situations à risques  en milieu professionnel  comme dans l’environnement général (pollution, pesticides, radiations, …)

La compréhension de ces facteurs permet d’organiser différentes actions de  prévention, un  ensemble des mesures qui visent à éviter ou réduire le nombre et la gravité de maladies, accidents et handicaps. La prévention primaire  vise à réduire l’exposition à un facteur de risque, à diminuer l’incidence c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas d’une maladie. La prévention secondaire, vise par le  dépistage  à réduire  la morbidité et mortalité  par la détection de signes à un stade précoce. C’est  ce qui est  réalisé largement pour les cancers du sein, du colon-rectum, du col de l’utérus. La prévention tertiaire  cherche réduire les conséquences de la maladie, les rechutes et par exemple la survenue d’un nouveau cancer.

Les facteurs qui concourent à l’apparition d’un cancer se classent dans plusieurs types. Les facteurs environnementaux  et  d’exposition professionnelle représentent entre 10 % à 15% des causes. Les facteurs comportementaux  (alimentation, tabac, alcool 50%. Une infection est en cause dans 1 à 10%, et enfin les causes génétique expliquent en partie, de 5 à 10% des cancers.

Si la prévention primaire et la prévention secondaire du cancer sont largement développées, la prévention tertiaire se développe elle-auss. Le Centre Léon Bérard lui accorde une place importante. Il a mis en place une Activité Physique Adaptée ( APA) destinée à réduire des facteurs de risques comme le surpoids et l’insuffisance d’activité physique. Or, 8 % à 74 % des patients atteints de cancer ne suivent pas les recommandations de pratique d’APA . On constate une prise de poids après cancer chez plus de 50% des patientes atteintes de cancer du sein. Julien Carretier a insisté sur l’importance d’une activité physique dans le cadre d’une prise en charge globale des personnes malades. La santé globale est une approche qui concerne aussi les personnes malades…

 

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