Système autoroutier: où est Auvergne Rhône-Alpes?

Rapidement après son installation à la présidence d’Auvergne Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé l’engagement de verser 100 millions d’euros pour le financement de l’A 45. Promesse tenue ou du moins promesse confirmée.

L’engagement a suscité des réserves par exemple de la part du Conseil économique social et environnemental d’Auvergne Rhône-Alpes, dans son avis sur les orientations budgétaires 2016. Un  conseiller a même évoqué à demi-mots les tentations de clientélisme local, tant le président de la Région a montré un empressement à soutenir ses voisins de la Loire dans leur demande du projet.

Mais Laurent Wauquiez n’a pas expliqué dans quel schéma régional  s’inscrit ce projet. Il a évoqué la création d’emplois, comme si la création d’emplois justifiait des investissements. Laurent Wauquiez qui affiche de la sympathie pour Gérard Collomb s’est bien gardé d’informer ce dernier opposé à la construction de l’A 45 en l’état actuel  du projet.

Plaque tournante

Laurent Wauquiez n’a pas non plus évoqué, qu’on le sache,  avec les élus des territoires, Pays Viennois et Portes de l’Isère le schéma de transport et le schéma autoroutier du secteur charnière d’ Auvergne Rhône-Alpes, entre l’Est et l’Ouest, entre Alpes et Massif central, au nord du goulot d’étranglement que constituent le Rhône et sa vallée. Or on est bien là, avec l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry,  dans la plaque tournante de la nouvelle Région. Une plaque tournante qui grince chaque matin et chaque soir.

C’est une occasion manquée pour la Région de montrer le rôle que le loi lui accorde, de chef de file,  de coordonateur entre territoires, de chef d’orchestre de l’intermodalité.

Il faut dire que le dossier n’avait guère été dégrossi par le Pôle Métropolitain, qui réunit la Métropole de Lyon, Saint-Etienne Métropole, le Pays Viennois et la CAPI. Le Pôle, dégagé des contingences budgétaires, des lourdeurs politiques, aurait pu être le laboratoire capable de réunir autour d’une tables les intercommunalités impactées.

Mais c’est la Région qui est aussi absente, sans idée sur le dossier. Ni dans le passé, ni aujourd’hui. L’Etat a la main. On beau jeu de lui renvoyer le dossier. Il faudra que la Région s’empare vraiment d’une manière globale de la mobilité à son échelle.  Au moins pour débattre. Cela pourrait être le sens de la conférence des exécutifs qu’avait instaurée Jean-Jack Queyranne.

michel.deprost@enviscope.com

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