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Selon Olivier Appert, président de l’Institut Français du Pétrole, le développement durable des gaz et huiles de schistes va maintenir le prix du pétrole autour de 100 dollars le baril en 2014

En 2014, le prix du brut au niveau mondial devait tourner autour de 100 dollars le baril. Sauf incertitudes géopolitiques du côté du Moyen-Orient, en Iran, en Irak, en Lybie, ou au Nigéria.

Sinon, le prix du pétrole restera affecté par l’arrivée sur le marché mondial des gaz de schistes aux États-Unis, dont la production va se développer avec des répercussions sur le marché mondial de l’énergie.

La production de gaz et d’huiles de schistes aux États-Unis se poursuit. La production d’huile et gaz de schistes n’est pas une bulle. Les réserves connues même si ce n’est que d’une manière approximative, font passer les perspectives de production et de consommation de 60 à 120 ans pour les États-Unis.

La production d’huiles est une réalité

Face à ces phénomènes déstabilisants, les réactions sont diverses. Les adversaires mettent en cause la réalité du développement, sa durabilité. La Russie dépassée par les USA pour les réserves de gaz, ne réagir pas.

Mais la production américaine d’huile de schistes est bien une réalité . En 2011 et 2013, elle a augmenté de 2 millions de barils jour, ce qui est l’équivalent de la production de la Norvège. En 2012, le record de la production américaine de pétrole de 1970 sera dépassé, à 11,3 millions de barils par jour. Un scénario haut pourrait la propulser aux environs de 16 millions de barils jour.

Les conséquences sont claires : les USA importent moins. Ils deviennent exportateurs et de produits pétroliers. Pour les gaz, le scénario est en gros le même.  Vingt neuf projets sont à l’étude, pour une production de  388 Giga mètres cubes.  Pour certains projets des autorisations d’exportations sont données, afin de livrer n’importe quel pays, y compris des pays qui ne sont pas liés aux États-Unis par des accords de libre échange.

Incertitude pour l’Europe

Les conséquences sont aussi évidentes Aux États-Unis, le prix du gaz oscille autour de 4 dollars le BTU (British Thermal Unit). Les États-Unis bénéficient d’une énergie certes fossile mais moins polluante que le charbon. Ils exportent ce dernier. Ils exportent et exporteront des produits en misant sur une énergie et des molécules moins chères, et gagneront des parts de marchés, en étant moins dépendants des sources moyen-orientales. 

Les conséquences mondiales sont là. Le prix du gaz reste élevé en Asie, autour de 16 dollars le million de BTU, au Japon par exemple. En Europe, le prix du gaz monte fortement au-dessus de 12 dollars le million de BTU pour les contrats à long terme. Les prix spots,  longtemps inférieurs, ont remonté sensiblement, car des opérateurs se sont abattus sur cette ressource.

L’Europe, dont la sortie de crise est encore incertaine, continuera à importer du charbon et des pays comme l’Allemagne, accroitront leurs émissions de carbone.  La question de la transition énergétique se pose en Europe et en France, toujours avec acuité, mais dans des termes de plus en plus compliqués.

michel.deprost@enviscope.com

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