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Bassin Rhône Méditerranée: 60% des cours d’eau artificialisés

L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse a présenté ce mardi un rapport sur la qualité de l’eau. Cette qualité prend en compte la qualité biologique et la qualité physique des cours des cours d’eau dont le fonctionnement peut être profondément altéré par des aménagements : barrages, seuils, quais, ponts, digues, enrochement, épis, etc.

 Des modifications de débit touchent le tiers des cours d’eau. Les débits peuvent être impactés par des ouvrages de production d’électricité, des retenues collinaires à usage agricole, des retenues destinées à la production de neige artificielle, des prélèvements à des fins d’irrigation ou de production d’eau. L’impact des prélèvements est fort sur les grandes zones agricoles du sud du bassin Rhône-Méditerranée ou sur la moyenne vallée de la Durance ( cultures fruitières gourmandes en eau).

Des corrections

La vie piscicole est affectée et la baisse des débits, accentuées en période d’étiage par l’évaporation,  augmente la concentration des polluants. En revanche, sur le Rhône, à l’aval de Lyon, l’augmentation du débit réservé du fleuve et le recreusement des lônes dans les partie court-circuitée des aménagements de la Compagne Nationale du Rhône,a augmenté de 15 à 70% le taux de poissons d’eau courante.

Plus de  20 000 seuils et barrages

La moitié des rivières sont cloisonnées par plus de 20 000 seuils et barrages qui bloquent la circulation des poissons et des sédiments. Les colonies de diverses espèces se trouvent isolées les unes des autres, ce qui empêche un brassage génétique favorable à la dynamique de la faune. Ces coupures peuvent entrainer la disparition de certaines espèces comme la truite ou le brochet.

En montagne, le blocage des sédiments à l’amont de ponts ou de quais peut déchausser les bases de ces aménagements ce qui entraine des avaries, et des travaux.

Le massif alpin et les grands cours d‘eau équipés de barrages hydroélectriques (Rhône, Isère, Durance) sont les plus touchés. Les passes à poissons construites ces dernières années sur les barrages permettent aux poissons migrateurs du Rhône (alose, anguille, esturgeon) de remonter à nouveau de la mer jusqu’à l’Ardèche.

La moitié des rivières trop enserrées

 Les profils des cours d’eau ont été modifiés, pour permettre des aménagements, gagner des surfaces pour la contruction ou pour l’agriculture. Cela empêche l’expansion des crues et supprime les aires de reproduction de poissons comme le brochet qui ont besoin d’eaux calmes et plus chaudes pour le frai.

Les dégradations les plus graves se concentrent dans les grandes zones agricoles du bassin de la Saône et du Lauragais (11), autour des axes majeurs de communication comme les vallées du Rhône, de l’Isère et de la Durance et dans les zones très peuplées (agglomération lyonnaise et pourtour méditerranéen).

Restaurer une rivière ou conserver son fonctionnement naturel offre une réelle plus-value économique et écologique. En Ardèche, une étude montre que le montant consacré à la protection des terres agricoles contre les inondations, par la construction et l’entretien de digues, est 18 fois plus élevé que le coût des dommages subis en l’absence de protection. Les bénéfices environnementaux sont une meilleure auto épuration des eaux et la création d’habitats pour les poissons.

michel.deprost@enviscope.com

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