L’Etat veut prélever 200 millions sur les budgets des agences de l’eau. Les Comités de bassin refusent et demandent à l’Etat de conserver leur budget  avec des compétences élargies.

C’est une forme de décentralisation que  sept comités de Bassin, les parlements de l’eau, suggèrent alors que l’Etat veut aspirer quelque 200 millions dans leurs budgets jusqu’en 2017.

Après un premier prélèvement  “exceptionnel  ” sur leurs budgets 2015, l’Etat a annoncé qu’il reconduisait le prélèvement pour trois années. Les comité de bassin ont voté il y a une semaine, des motions pour dénoncer cette décision de l’Etat. les présidents des comités de Bassins, ont écrit à Ségolène Royal pour lui demander un rendez-vous. La lettre est partie il y a une semaine. Les présidents n’avaient pas de réponse ce vendredi matin.

Les présidents des comités de bassins rediront à la ministre, s’ils la rencontrent ,  leur refus et proposent à l’Etat une solution de bon sens. Ils demandent que les compétences des comités de bassins soient élargies au cycle entier de l’eau, et non pas seulement essentiellement au liquide lui-même. Les agences seraient ainsi chargées non seulement de la protection de l’eau, mais de la qualité des milieux aquatiques, mission dont l’Etat se déchargerait.

L’idée est astucieuse. L’Etat aurait ainsi moins à faire sur ces dossiers, et délèguerait cette compétence à des organismes qualifiés, expérimentés, dont l’aire de compétence dépasse les frontières administratives, et même les frontières politiques. La proposition est évidemment partagée  par Michel Dantin, président du Comité de Bassin Rhône-Méditerranée.

Il reste à attendre la réponse de la ministre, qui devrait ne pas tarder, car le budget 2015 doit être présenté en Conseil des Ministres prochainement.