Le projet CEVA continue d’avancer. La Suisse et la France ont paraphé vendredi 1er février à Genève la nouvelle convention bilatérale, relative à la ligne ferroviaire entre la gare des Eaux-Vives à Genève et celle d’Annemasse. Ce document permet de définir le rôle des acteurs de part et d’autre de la frontière aux différentes étapes de la planification, de la construction et de l’exploitation de la future ligne.
Son entrée en vigueur est encore soumise à une consultation interservices en France, et au feu vert du Conseil fédéral. La convention devra ensuite être ratifiée par les deux parlements nationaux.
Les CFF, exploitant du réseau suisse, assureront la gestion du trafic et des circulations jusqu’en gare d’Annemasse, y compris les aspects sécurité, intervention des secours et la douane. Une nouvelle voie à quai alimentée en courant de traction suisse sera aménagée en gare d’Annemasse, financée par la Suisse à hauteur de 15,7 millions d’euros. Elle permettra ainsi aux trains suisses grandes lignes en provenance de Lausanne, et alimentés par mono-courant, d’arriver jusqu’en France (les deux pays n’utilisant pas le même type de courant).
La modernisation de cette ligne ferroviaire est un élément indispensable de la future liaison Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) qui mettra fin au cul de sac ferroviaire auquel sont confrontés les CFF et la SNCF pour créer un réseau régional (RER) à l’échelle du Grand Genève. Le coût de l’opération en Suisse est de 1,547 milliard de francs, financés à 55 % par la Confédération et à 45% par le Canton de Genève. Les travaux côté français seront financés par la France, à l’exception de la voie alimentée en courant suisse en gare d’Annemasse.
