Les populations de loup sont de plus en plus nombreuses en France

La  Confédération paysanne suite à la présentation du Plan National d’Actions 2018-2023 sur le loup, rappelle le développement important des populations.
Depuis 2004, trois Plans Nationaux d’ Actions « loup » ont été mis en place par l’Etat. Mais pour le syndicat agricole Confédération paysanne, ce plan n’a pas permis de protéger l’élevage en montagne et le pastoralisme. Ces plans, pour le syndicat,  ont permis de garantir une augmentation de la population et de son aire de répartition. Mais le déploiement des moyens de protection (246 dossiers en 2004, 2487 dossiers en 2017) n’a pas réduit les dommages aux troupeaux et sur ce point l’action de l’Etat est un échec.

Le 15 mai 2017, l’Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage ( ONCFS) a publié des chiffres qui ont confirmé que la population de loups augmente. L’effectif  estimé en sortie d’hiver 2016-2017 était d’environ 360 loups alors qu’il était de 292 à la sortie de l’hiver 2015-2016 . Le nombre de Zones de présence permanente (ZPP) est passé de 49 ZPP à 57 ZPP pour la même période,  dont 42 ZPP constituées en meutes.

63 Zones de présence permanente

 

Le 17 novembre l’Office a confirmé dans son bilan estival, 34 cas de reproduction détectés et conclu a un total de 63 ZPP dont 52 meutes avec une poursuite de l’extension sur les massifs alpins et provençaux. Au premier semestre 2017, 10 ZPP se sont constituées en meute et 6 ZPP supplémentaires ont été constatées.
L’analyse des conditions de viabilité à long terme de la population de loups en France réalisée par l’ONCFS et le Muséum National d’Histoire Naturelle  projetait une stabilisation des effectifs de loups depuis 2014 due à l’augmentation des prélèvements (13,6% de l’effectif moyen estimé). Mais l’hypothèse a été écartée par le bilan du suivi hivernal (2016-2017) balayée par le suivi estival du 17 novembre.
Pour la Confédération paysanne, les prélèvements de 13,6% de l’effectif moyen estimé n’ont pas eu d’incidence sur l’augmentation de la population.

Le principe de gestion adaptative préconisé par le MNHN et l’ONCFS démontre la nécessité de sortir de cette gestion de population, avec des plafonds de prélèvements qui ne peuvent répondre à la détresse des éleveurs, et met fortement en danger l’élevage pastoral et à l’herbe qui répond à la fois à des enjeux environnementaux et à la qualité de l’alimentation.”  estime le Syndicat agricole.

Les plafonds de prélèvements  ont garanti l’augmentation de la population de loups , facilitée par la réalisation partielle des prélèvements. Depuis 2004, l’addition des plafonds de prélèvements annuels est de 198 loups (comprenant les 40 en 2016-2017). Sur ces 198 autorisations, 125 loups ont été tués (dont 15 braconnés) soit 63 % de prélèvements effectifs sur le total des plafonds depuis 2004. Le plafond de 36 prélèvements a été atteint pour la première fois. En 2016-2017, 17 loups ont été tués lors de battues au grand gibier par les chasseurs. Mais rappelle la Confédération,  “Nous ne voulons pas d’un simple tableau de chasse sans ciblage des prélèvements, nous souhaitons que les loups en situation de prédation soient prélevés prioritairement, sans tenir compte de plafonds.”

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