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Milan 2015: l’agritourisme peut développer les territoires

L’agrotourisme complément de productions agricoles est un levier de développement durable des territoires. C’est la conviction des professionnels de l’agriculture et du tourisme. Le tourisme ne peut être concentré dans les villes.

Lors du diner de gala organisé par Only Lyon et le Comité régional de Tourisme Rhône-Alpes, l’Office du Tourisme du Grand Lyon a présenté un film de promotion très centré vers des prospects citadins, à la recherche de ce que les spécialistes appellent un « break » de fin de semaine. Ce film reflété la vision très centrée sur la ville qui est celle des dirigeants de la Métropole.

Sur le plan du tourisme comme sur d’autres plans, la Métropole confirme sa tendance à tourner le dos au reste de la région, même aux territoires voisins de la ville centre. Ce constat inquiète de nombreux responsables économiques.

Un tourisme réparti

Or le tourisme ne peut être aspiré comme d’autres sources de développement, par l’hypercentre d’agglomération dominatrice. Le tourisme doit être un le moteur du développement de tous les territoires.

L’agrotourisme (1) ,  peut apporter des recettes supplémentaires pour l’agriculture. C’est le sens de l’association lors du lancement de l’espace Rhône-Alpes sur le Pavillon France de Milan 2015, du Comité régional de tourisme de Rhône, du Comité du Tourisme d’Auvergne, de la Chambre régionale d’agriculture de Rhône-Alpes et du Comité régional Viticole de Rhône-Alpes.

Le bien manger et le bien boire, intéressent évidemment les agriculteurs en tant que producteurs . Les produits de terroirs ont été présentés lors des repas préparés par les chefs, de l’auberge de Paul Bocuse et de Régis Marcon.

Au-delà de ces locomotives évidemment élitistes, la promotion des produits locaux ouvre la voie à l’agro-gastronomie et à l’agrotourisme. Autour de la Métropole de Lyon, le potentiel agritouristique est important. Dans quelques années, la Dombes bénéficiera du support d’un parc naturel régional, alors que le Parc naturel du Pilat propose déjà des espaces de qualité.

Le Val de Saône, le Beaujolais viticole, le Beaujolais Vert, le Rhône vert, leurs productions, leurs hébergements, leurs espaces naturels sont aussi encore insuffisamment connus des habitants de la Métropole. « Le Beaujolais est en train de mettre en place un géopark, qui sera parmi les tout premiers en France. » explique Josette Vignat, élue au Comité régional du Tourisme. S’adresser à la clientèle métropolitaine : c’est un des objectifs des promoteurs du tourisme en Beaujolais.

michel.deprost@enviscope.com

1 On parle en France de tourisme vert, de tourisme rural, alors que les Italiens parlent d’agriturismo.

 

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