Chauffage au bois : la qualité de l’air est un objectif pour le SER

Le Syndicat des Energies Renouvelables  met en avant  une étude « Impact de la qualité du combustible bois bûche et de l’évolution du parc d’appareils à bois sur la qualité de l’air » qui confirme les progrès réalisés et les progrès possibles pour la qualité de l’air.

Depuis plus de quinze ans, à l’initiative de l’ADEME et du SER, la filière du bois de chauffage s’est mobilisée à travers le label Flamme Verte pour mettre sur le marché des appareils de plus en plus performants, plus respectueux de la qualité de l’air. Le chauffage au bois est encore  désigné comme l’un des principaux responsables des pics de pollution aux particules.

Il est vrai que le chauffage au bois, utilisé en foyers ouverts, a concouru historiquement à la pollution de l’air mais les progrès techniques et les efforts des pouvoirs publics pour renouveler le  parc ont porté leurs fruits. En dix ans, « les émissions de particules les plus fines (PM2.5) ont été réduites de 40 %, en grande partie grâce aux évolutions techniques réalisées sur les appareils et au renouvellement du parc vieillissant », constate le CERIC, laboratoire référent en Europe dans le domaine de la cheminée et des énergies durables.

Renouveler le parc

Première source d’énergie renouvelable en France, le bois est utilisé par près de 8 millions de foyers. L’objectif est de parvenir à 9 millions de foyers consommateurs en 2020, avec la même quantité de bois consommée, avec des rendements améliorés. Le but est aussi de réduire les émissions de particules fines. L’atteinte de cet objectif  dépend du renouvellement du parc avec des appareils performants et de la qualité du bois.

La majorité des équipements vendus en France  affichent un rendement 7 fois supérieur à celui d’une cheminée ouverte et des émissions de particules 30 fois inférieures. Ces performances continueront à s’améliorer, soutenues par la mise en place de la réglementation européenne sur l’écoconception des produits.

Selon l’étude du CERIC les marges de progrès sont importantes. En associant la qualité du combustible  (taux d’humidité inférieur à 20%, bûches fendues, etc.)  et l’évolution des performances des appareils,  il est possible de diviser par 10 les émissions de particules d’ici 2030. Pour le CERIC  « le chauffage au bois moderne alimenté par un combustible bois de qualité répond dès aujourd’hui aux enjeux de la qualité de l’air. »

Le renouvellement des appareils peut être accéléré , grâce au Crédit d’Impôt Transition Energétique ou à un soutien équivalent. Selon  l’ADEME, le parc français d’appareils de chauffage domestique au bois se caractérise par 50 % d’équipements non performants : 15 % de foyers ouverts , 36 % de foyers fermés antérieurs à 2002. Ces appareils émettent 80 % des particules du chauffage au bois.

Matériels performants

Pour accélérer le renouvellement et diffuser les bonnes pratiques, l’ADEME a lancé un appel à manifestation d’intérêt à destination des collectivités afin de les inciter à créer des Fonds Air. Ces fonds visent à aider financièrement les particuliers disposant d’un appareil non performant pour qu’ils le renouvellent par un appareil  Flamme Verte ou de performance équivalente.
La réduction du taux de TVA à 5,5 %  doit favoriser le bois de chauffage comme les certifications et marques : NF Biocombustibles solides, DINplus & ENplus et France bois Bûche. Les essences et la qualité du bois sont déterminantes pour le fonctionnement optimal des équipements modernes : éviter l’utilisation de résineux et brûler du bois dont le taux d’humidité est inférieur à 20% permet d’obtenir le meilleur rendement et de préserver la qualité de l’air. Les bûches doivent être fendues pour être empilées plus facilement et rester sèches.

« Au sein de la Commission Chauffage au bois domestique du SER, nous portons ces propositions depuis plusieurs années auprès des pouvoirs publics et de l’ensemble des décideurs politiques. Elles permettront de poursuivre le développement d’un parc de chauffage au bois domestique exemplaire et de faire en sorte que la filière française qui emploie 20 000 personnes, demeure au premier rang européen», précisent Alain CASTAGNOL et Michel ANTHERIEU, coprésidents de la Commission Chauffage au bois domestique du Syndicat des énergies renouvelables.

 

 

 

 

 

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