La biomasse des microbes pèse plus lourd que la masse de l’humanité. Elle joue un rôle énorme dans les équilibres de la vie. L’éco-toxicologie microbienne se penche sur ces équilibres fragiles. La première conférence internationale d’écologie microbienne EcotoxicoMic 2017 s’est déroulée à Lyon avec le soutien de la Fondation scientifique de Rovaltain et de l’IRSTEA.
Ils sont partout: dans les océans, dans les régions glacées comme dans les régions chaudes, dans le sol, dans les végétaux dans les animaux, sur et dans notre corps, dans notre intestin. Il y en a plusieurs millions dans un centimètre cube de terre du premier pot de fleur venu. Ils invisibles. Ils font plutôt peur alors que dans leur immense majorité ils nous sont discrètement sont non seulement utiles, mais nécessaires. Les colonies de microbes (virus, bactéries, champignons, etc.) doivent être protégés comme les éléphants ou comme les ours blancs !
C’est le sens de la première conférence internationale dédiée à l’éco-toxicologie microbienne, ECOTOXICOMIC, tenue à Lyon du mardi 22 au vendredi 24 novembre. La conférence était organisée par la Fondation Scientifique de Rovaltain et par l’IRSTEA, et soutenue financièrement par la Région Auvergne Rhône-Alpes.
Impact des polluants
“ L’éco toxicologie microbienne cherche à comprendre l’impact des polluants et des modifications des milieux entrainées par les activités humaines, les réactions des colonies microbiennes, y compris les réactions par lesquelles ces colonies résistent, et même parviennent à conserver leurs équilibres en détruisant des polluants. ” explique Philippe Garrigues, président de la Fondation Scientifique de Rovaltain. La Fondation ne finance pas elle-même des recherches, mais finance des actions communes de chercheurs, comme le réseau national, devenu aujourd’hui international de scientifiques spécialisés en écotoxicologie microbienne, animé par Jean-Francois Ghiglione.
Le réseau a été lancé en 2014. Il s’est renforcé au niveau français avec ses premières rencontres. La première conférence internationale a réuni des chercheurs de 25 pays. ” Nous avons des collègues de presque tous les pays d’Europe, mais aussi des collègues des Etats-Unis, du Canada, de Syrie, mais aussi d’Algérie et de Tunisie. “explique Stéphane Pesce, chercheur à l’IRSTEA, organisateur de la réunion. Car la protection des colonies microbiennes est indispensable dans toutes les régions du monde où les polluants les mettent en péril.
