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Eric Larrey, directeur,IDEEL: l’usine de demain sera intégrée à son territoire

Eric LARREY, directeur de l'Institut d'énergie décarbonée IDEEL
Eric LARREY, directeur de l’Institut d’énergie décarbonée IDEEL

Eric Larrey, directeur d’IDEEL, présente les objectifs de l’Institut de l’Energie décarbonée de Lyon, concevoir des processus industriels économes en matière et en énergie, pour des entreprises en interaction avec leur territoire.

 

Quel est l’objectif de l’Institut IDEEL ?

L’institut de Transition Energétique IDEEL est spécialisé dans le domaine du développement d’énergie décarbonnée. IDEEL a pour objet de travailler sur l’usine du futur, une usine qui n’est pas seulement une usine chimique, mais appartenant à un quelconque secteur économique et pouvant s’adapter à l’ensemble d’un territoire. Certains instituts sont spécialisés sur l’efficacité énergétique des bâtiments en milieu urbain, les panneaux solaires, la biomasse et les réseaux électriques.

 

Quels sont les grands axes des recherches de l’institut ?

Nos programmes s’intéressent à l’usine du futur, à des parties d’une usine, à des ateliers, à l’usine dans son ensemble, mais aussi aux relations de l’usine avec son environnement, avec son territoire. L’usine du futur devra utiliser moins de matières premières, moins d’énergie et produire moins de déchets. Elle devra utliser des matières premières dans la plus grand mesure possible de provenance locale, utiliser des énergies renouvelables. Elle devra produire des déchets qui devront eux-mêmes être recyclables ou réutilisables par d’autres entreprises ou sur le territoire.

 

Comment ces recherches s’adaptent-elles au calendrier et aux contraintes des entreprises ?

Nos recherches prennent en compte les contraintes des entreprises, notamment de rentabilité, de temps de retour sur investissement, en proposant des transformations plus ou moins profondes du fonctionnement des outils industriels

Nous menons des travaux qui doivent permettre des gains d’énergie à court terme dans les dix huit mois, en réalisant par exemple des travaux d’isolation, de calfeutrage des installations, pour des économies définitives. Nos recherches visent aussi à permettre la récupération d’énergie de basse température, RBT, des effluents, liquides gazeux ou vapeur, d’une température comprise entre 50 et 200 degrés, produits largement par un grand nombre d’industrie et utilisables par de nombreuses industries.

 

Une deuxième série de recherches vise à développer des voies de substitution aux énergies et aux matières premières actuelles. L’objectif est de développer les biogaz, de développer des matériaux bio sourcés, aux matériaux bio composites.

Enfin d’autres travaux visent à permettre le recyclage des déchets pour en faire des matières premières secondaires sous plusieurs formes, de nouveaux matériaux, de nouvelles sources d’énergie ou des sources de stockage d’énergie. Le dioxyde de carbone faite partie de ces déchets susceptibles d’être valorisés sous des formes diverses.

En quoi ces recherches ont-elles un rapport avec les enjeux industriels actuels ?

La France connait depuis plusieurs années, un recul de la part de son industrie dans son Produit intérieur brut. La situation est difficile en particulier pour les industries très consommatrices d’énergie. Pour certains entreprises, par exemple des entreprises du secteur papeterie-carton, les coûts de l’énergie représentent plus du tiers des charges.

Les entreprises sont très dépendantes du prix de l’énergie et elles ont besoin de maitriser l’évolution de ce poste. Notre objectif est de permettre d’envisager par exemple de diviser par deux la dépendance du coût de l’énergie ce qui apporte une sécurité, une visibilité pour les entreprises. La démarche est la même pour les matières premières.

 

Quels sont les débouchés possibles de ces recherches alors que les pressions s’accentuent sur l’industrie ?

Le but est de mettre au point des techniques pour construire demain des usines plus efficaces et plus propres, de posséder des savoir faire pour les exporter, mais évidemment, il resterait important de développer sur nos territoires, sur nos zones d’activités, sur nos plateformes chimiques, des usines de ce type déconnectées au maximum des incertitudes en matière d’énergie et de matériaux, des usines capables d’avoir toute leur place notamment à l’échelle de notre continent…

Recueilli par michel.deprost@enviscope.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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