Les futurs réseaux de distribution d’électricité ne transporteront pas seulement de l’énergie, ils transporteront des données. Après le compteur électro-mécanique, après le compteur électronique, le compteur communicant Linky, dont le déploiement commencera à large échelle (3 millions de compteurs) à partir de 2015, produira des informations sur la consommation des abonnés.
Aujourd’hui, les données en provenance des consommateurs parviennent au distributeur au rythme des relevés de compteurs, une fois par an. Avec le compteur communicant les données parviendront toutes les dix secondes.
Ces informations seront disponibles pour l’abonné qui pourra surveiller et mieux piloter sa consommation. Elles seront disponibles pour le gestionnaire du réseau distribution qui pourra gérer plus finement la demande et envoyer des formations vers l’offre d’électricité.
Gérer l’injection des renouvelables
Ce lien entre offre et demande sera d’autant plus impérieux que l’électricité est une énergie dont l’usage se développe. Il faut connecter offre et demande en tenant compte de l’injection dans le réseau, d’énergies renouvelables et imprévisibles, éolien, et surtout photovoltaïque. Or cette énergie renouvelable arrive dans le réseau de distribution fin. En Rhône-Alpes, 40 000 producteurs photovoltaïques injectent du courant sans coordination entre eux.
La remontée des informations du consommateur vers le gestionnaire de réseau permet aussi à ce dernier de détecter les incidents et d’intervenir rapidement. Ces informations permettent de mettre en place des réponses automatiques, et mêmes des réponses auto cicatrisantes, des incidents sur une partie réseau de distribution pouvant être éventuellement remédiés automatiquement.
Ce pilotage, des réactions, sont rendus possibles par la saisie de données, et leur transmission. ERDF gèrera donc des données dont la masse croitra d’une manière colossale. Ces données concernent les clients, comme le réseau lui-même.
Ces données ont une valeur technique, mais aussi économique. Il est donc vital qu’elles soient sécurisées, c’est-à-dire gérées par un opérateur neutre, indépendant, qui dispose de la capacité technique de les faire circuler, de les stocker, de les protéger. ERDF entend déployer ces savoir-faire.
