le secteur de la micro-électronique représente environ 40 000 emplois en Isère (directs, indirects et induits) et 22 000 emplois directs sur le territoire grenoblois. La Commission européenne veut faire de Crolles 2017 le fer de lance de la microélectronique en Europe.
Une régression de la micro-électronique menacerait 4 000 emplois directs à Crolles et environ 20 000 emplois indirects. Certes le bilan de création d’emplois à l’issu de Crolles 2012 est d’une centaine d’emplois, loin des 600 emplois prévus. Mais les élus estiment nécessaire de soutenir le secteur.
C’est pourquoi l’exécutif régional a prévu de soutenir Crolles 2017 à hauteur de 25 millions d’euros au maximum. Les Conseillers régionaux (UMP, PS et PCF ) ont voté pour ce soutien. La majorité du groupe Front de Gauche (8 élus) “ Il faut clarifier la nature et la destination de cet investissement. On ne peut pas le comparer au montant des investissements industriels puisqu’il s’agit de R&D, et que donc nous ne finançons pas un groupe industriel, Thomson en l’occurrence, mais des laboratoires publics de recherche.” a défendu le Parti communiste.
Mais trois élus du Front de Gauche ont voté contre. Les élus EELV ont aussi voté contre les 25 millions ” sans conditions”. Pour Eric Piolle (EELV) «pour un bon usage de l’argent public, il faut partager les risques et les bénéfices. Il n’est pas acceptable qu’une société multinationale qui touche 1 milliard de subventions publiques verse 500 millions de dollars de dividendes. Nous ne pouvons plus nous permettre de faire des dons d’un tel montant à fonds perdus sans contrepartie.»