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Centralisation aéroportuaire : un bilan environnemental et économique absent

Le dossier du projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes,  a fait l’objet d’un tir de barrage  assez systématique pour des raisons notamment environnementales : atteinte à des milieux naturels et éventuellement bilan carbone.

Mais à aucun moment  semble-t-il, n’ont été évoqués les effets économiques, environnementaux et énergétiques de la centralisation quasi totale du trafic aérien en France.

En 2016, les deux plates formes parisiennes d’Orly (31 millions de passagers ) et de Roissy (65 millions de passagers ) ont totalisé 97 millions de voyageurs. C’est plus que TOUS les autres aéroports français, des plus importants aux plus petits.  Cette situation est unique en Europe par la centralisation extrême qu’elle reflète du fonctionnement du pays. Les deux aéroports de Paris sont la porte d’entrée et la porte de sortie essentielle du pays, alors que l’Ile de France ne réunit que moins de 15% de la population de l’Hexagone.

Très concrètement, cela signifie que les voyageurs qui souhaitent voyager dans le monde voire en Europe, doivent  utiliser le train  ou l’avion pour aller prendre l’avion à Paris !  Il en résulte un cout économique, un cout en terme de temps, et évidemment un cout environnemental et énergétique, des couts qui doivent être ajoutés aux couts du seul trajet en avion.

Egalité des territoires

 

Ce calcul doit être réalisé aussi pour les voyageurs entrants qui doivent arriver à Paris, avant de prendre le train ou l’avion afin d’arriver en région, sur des aéroports régionaux ou dans des villes. Là encore le bilan est-il positif, en termes économique, énergétiques, environnementaux, par rapport à ce que serait des vols internationaux plus directs depuis de grandes plates formes régionales.

Cette extrême centralisation au delà de différents couts, économiques et énergétiques, a un cout en matière d’équité, car le cout d’un déplacement international est sensiblement supérieur pour un habitant de région à ce qu’il est pour un habitant d’Ile de France. Cela a évidemment un impact en termes de développement économique, d’aménagement du territoire. A l’heure de la mondialisation , une bonne partie de l’activité, du dynamisme économique se déploie près des  plates formes de transport. Plus on s’éloigne de ces plates formes, plus les territoires se transforment en réserves d’indiens. Même des villes importantes peuvent se trouver handicapées. Certaines élites françaises  qui avaient choisi le TGV et les LGV centralisatrices ont choisi une organisation aéroportuaire hyper centralisée qui fait de la France, souvent une banlieue de Paris.

michel.deprost@enviscope.com

 

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