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Après Rio l’Ecole Normale Supérieure de Lyon lance un institut des Ressources et des Biens publics

Alors que le Sommet de la Terre Rio + 20 s’achève sur un bilan plutôt négatif, faut d’avancée à la hauteur des urgence,  Ioan Negrutiu, professeur de biologie à l’École normale supérieure de Lyon, réagit.

Pour lui, sur la question des ressources, il y a eu à Rio un triple problème :

  • Les concepts dominants, comme le développement durable, l’économie verte, la transition écologiques sont trop vagues pour permettre l’émergence d’une vision et des programmes d’actions cohérents et crédibles.
  • Les cadrages des agendas politiques, économiques, de recherche, les négociations internationales sont mal calibrés sur des problèmes aussi critiques que le changement climatique, les stratégies énergétiques, le dilemme de la biodiversité, la pauvreté, la démographie.
  • La gouvernance se trompe : la plupart des projections, des scénarios, etc. sont ciblés sur 2050. Trop tard. La très contraignante échéance est celle du pic démographique à 8 milliards, et ce avant 2025.

Les décisions et les actes majeurs sont donc à prendre et entreprendre dans les 10 années à venir. C’est à
dire maintenant.

Une démarche intégrée

Pour Ioan Négrutiu , il faut passer à une démarche intégrale et intégrée de la problématique des ressources et des biens publics.

Ioan Negrutiu propose la création d’un Institut des ressources et des biens publics, qui repense le rôle des scientifiques et de leur interaction avec les décideurs. Le projet a été rendu public en mai 2011 pour célébrer les 20 ans de l’Institut Universitaire de France. Des chercheurs de l’ENS de Lyon avaient publié un Manifeste, prônant une approche fondée sur une nécessaire interdisciplinarité.
Pour Ioan Negrutiu, « le temps est venu de repenser nos rapports à la problématique des ressources dans leur ensemble, mais également à des biens publics et à des services que le marché ne peut pas endre : accès universel à ces biens communs et à des droits fondamentaux (éducation, santé, qualité de la vie, accès aux savoirs / culture, aux logiciels, aux réseaux sociaux, etc.)

Infinis dans un monde fini

Michel SERRES, résume les enjeux. ” Du Rhône, de Garonne ou du Danube, une source ne cesse jamais de s’épancher. Elle paraît infinie, le fleuve coulant toujours. Cependant la source n’est pas un commencement. L’eau qu’elle paraît donner, elle la reçoit de l’amont, de dix précipitations venues des eaux d’aval quis’évaporèrent. On appelle source un lieu singulier de ce cycle fini. Toute ressource tourne comme cette source.  Seuls sont infinis le désir, le savoir, la volonté, la haine, la concurrence et la compétition, les guerres sans trêve… en tout, pour le pire et le meilleur, les projets humains ; et seule infinie notre histoire, son bruit et sa fureur, sa noblesse et ses chefs d’oeuvre. Nous vivions jadis persuadés de vivre finis dans un monde infini. Nous nous découvrons, au contraire, infinis dans un monde fini

michel.deprost@enviscope.com à partir du communiqué de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon

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