Le SAM 2012 entre innovation et développement durable

« Nous avons maintenant tous les outils et le cadre réglementaire pour passer du stade artisanal, celui des simples comportements vertueux, à une généralisation de la démarche éco-responsable » déclare Alain Pilaud, président d’Alpexpo. Et de fait une grande partie des exposants a intégré le respect de l’environnement et les économies d’énergie dans sa stratégie commerciale.

L’environnement une nécessité économique

Ce qui aurait pu être une simple volonté de se mettre au goût du jour, est une nécessité économique absolue. Dans le secteur de la neige de culture de nombreux fabricants proposent en amont, comme le français Johnson Controls Neige, un diagnostic de performance énergétique et des enneigeurs permettant d’améliorer la gestion de l’eau et la réduction des coûts.

Partout « les professionnels ont intégré les principes environnementaux pour développer leurs affaires » rajoute Alain Pilaud, qui cite également la dématérialisation des contrôles d’accès aux domaines skiables. Economies de matière, réduction des déchets.

Normes et pratiques vertueuses

Il faut dire que les incitations et engagements se sont multipliés ces dernières années.

Depuis la signature du partenariat EDF/Domaines Skiables de France, lors de l’édition 2010 du SAM, de nombreuses stations se sont converties au management énergétique.

De cette démarche est née la « Charte de bonnes pratiques » qui sera remise officiellement par Pierre Lestas, président de Domaines Skiables de France, le 25 avril sur le salon à l’ensemble de ses adhérents. Un document qui rassemble dix actions concrètes et prioritaires à mettre en œuvre par les stations pour maîtriser leur consommation électrique et les coûts associés.

Présidée par Gilbert Blanc-Tailleur maire de Courchevel, l’ANMSM, Association Nationale des Maires de Stations de Montagne, qui tiendra son conseil d’administration sur le SAM, engage depuis 4 ans ses adhérents grâce à une Charte du développement durable en 8 points.

L’association Mountain Riders à travers ses éco-guides, celui des stations et celui du matériel, accompagne depuis plus de 10 ans professionnels et pratiquants de la montagne. Dans son édition 2011/2012, après avoir collationné les réponses de 79 stations françaises sur 42 critères d’appréciation de leurs actions, Mountain Riders recense les grands chantiers de demain, ceux du transport, de l’énergie, l’aménagement, l’eau, les déchets, le social et les territoires.

Quant aux certifications environnementales ISO 14000/14001, c’est désormais la moitié des stations françaises qui en bénéficie. L’objectif principal de ces normes est de réduire la consommation d’énergie, de diminuer les sources de pollution (gaz d’échappement des dameuses et scooters, pertes d’huiles, utilisation d’huiles biodégradables, pollutions sonores…) et de veiller au recyclage des déchets.


L’innovation clé de l’environnement

L’innovation technologique développée par les fabricants rend effective la prise en compte des objectifs environnementaux. Kässbohrer par exemple présentera une dameuse hybride diesel-électrique, dont la consommation est inférieure de 20%.

En attendant la dameuse à pile d’hydrogène de la start-up française SymbioFCell, dont le prototype est annoncé pour 2012/2013, des industriels comme Prinoth, lancent des engins respectant la norme européenne Euromot III B, qui réduit les émissions de gaz de façon drastique.


Concours de damage contre tours en hélico

Si, à la demande du président d’Alpexpo, les tours en hélicoptère au-dessus des stations voisines de Belledonne et de l’Oisans ont été supprimés des animations – écologie oblige – le salon vivra cependant plusieurs temps forts.

Le 2e Trophée de l’éco-damage sera remis sur le SAM le vendredi 27 avril. Organisé par Mountain Riders et Kässbohrer, ce sera une occasion, pour les stations postulantes de présenter les actions qu’elles mettent en place pour limiter l’empreinte écologique de l’activité damage.

Le 27 avril également, lors de la conférence sur « L’éco-construction en montagne », sera présentée la récente réalisation du refuge du Gouter dans le massif du Mont-Blanc. Concepteurs et architectes du projet seront présents pour montrer et commenter cet ouvrage exceptionnel. 

Enfin plusieurs études économiques seront dévoilées sur la pratique du VTT en montagne, une autre façon « douce » d’investir le territoire.

antoine.reboul@enviscope.com

A PROPOS DU SAM

–       25 au 27 avril 2012

–       Organisé par Alpexpo, parc événementiel de Grenoble, sous la coprésidence de Pierre Lestas, président de Domaines Skiables de France et Vincent Descoeur, député du Cantal et président de l’ANEM, Association Nationale des Elus de Montagne.

–       400 exposants et 750 marques

–       41 000 m² d’exposition

–       44 pays représentés

–       15 000 visiteurs attendus

–       Plein tarif : 20 €

–       Pré-enregistrement avec tarif privilégié 13 €

–       Ecoles et lycées techniques (par classe entière) : 7 € par personne (sur justificatif)

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