Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles agit pour améliorer le couvert apicole

Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles a récemment tenu son congrès à Reims et confirmé la validité de ses hypothèses et solutions pour enrayer les surmortalités constatées dans les populations d’abeilles depuis de longues années, tant en France, qu’en Europe et en Amérique du Nord.


Le réseau a été lancé en 2005, sur la base de l’expérience de Philippe Lecompte, un apiculteur bio installé à Villeneuve en Tardenois, dans la Montagne de Reims. Philippe Lecompte a mis en pratique depuis 1992 l’intérêt de jachères apicoles. Le Réseau comprend des apiculteurs professionnels et amateurs, des entreprises de distribution de produits agricoles en particulier de semences, et des entreprises de produits phytosanitaires. La liste complète des quelque 300 partenaires du Réseau figure sur le site de ce dernier.


De nombreuses études scientifiques ont démontré l’origine multifactorielle des surmortalités, une mortalité normale pouvant aller jusqu’à 25%.


Moins de nectar et moins de pollen


La chute de la biodiversité en raison entre autres des pratiques agricoles de monoculture, a abaissé la qualité des deux aliments des abeilles, le nectar et le pollen. La dégradation des milieux a été provoquée par les monocultures, par la suppression des haies, par des fenaisons précoces, sans que les usages d’insecticides puissent être mis hors de cause.


Le but des actions du Réseau Biodiversité qui met en place des jachères est de redonner aux populations d’insectes pollinisateurs, en particulier aux abeilles, une nourriture de qualité. Les couverts, qui représentent 5% de l’aire de butinage, contribuent jusqu’à 90% aux apports quotidien en pollen.


Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles préconise pour le monde agricole des mélanges floraux à base de légumineuses (sainfoin, mélilot, trèfles (blanc, violet, hybride de Perse, d’Alexandrie), du lotier, de la minette. Les couverts apicoles doivent aussi inclure de la phacélie. Le Réseau préconise aussi de nouveaux comportements de la part des jardiniers, l’ensemble des jardins représente ne surface d’un million d’hectares.


Analyse du potentiel botanique


Le Réseau a affiné sa démarche en mettant au point une méthode d’analyse du potentiel d’un espace en réalisant une analyse botanique de l’environnement. En intégrant les données sur les couverts végétaux départementaux, le système permet de noter les départements sur une échelle de qualité de leur biodiversité. En fonction des lacunes constatées, le système dresse un diagnostic des besoins en biodiversité pour apporter des remèdes aux situations actuelles.


Biodiversité pour les Abeilles permet d’aller plus loin en proposant une évaluation pollinique pour un rucher. La première étape de cette démarche consiste (en une demi-journée) à réaliser le bilan de l’existant en notant dans un rayon de 3 kilomètres le niveau de la biodiversité, grâce à une identification des espèces. La seconde étape consiste à entrer les données dans le système de calcul disponible sur le site du Réseau. Le système doit permettre aussi de répartir aux mieux les ruchers sur le territoire.


Mille hectares de jachères apicoles ont été semés entre 2005 et 2007. En Rhône-Alpes, pour le moment, trois jachères apicoles ont été mises en place, deux dans l’Ain, à Saint André de Corcy et à Jasseron, avec l’aide de la société Bernard ( semences), l’autre en Isère.



Michel.deprost@free.fr


Pour en savoir plus www.jacheres.apicoles.fr


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