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La sécurité des barrages doit encore être améliorée selon un rapport de l’OPECST

La surveillance globale des barrages et digues peut être améliorée en France. C’est ce que souligne un rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques ( OPECST). Christian Kert, député, a mené son enquête en France et à l’étranger pour présenter un document discuté au début du mois de juillet par les députés et sénateurs de l’Office, présidé par Claude Birraux, député de la Haute-Savoie.


Le parc français de barrages a été récemment évalué : 744 ouvrages de plus de 10 mètres de haut et plusieurs milliers d’ouvrages de taille inférieure.On dénombre 296 barrages de plus de 20 mètres de haut et 448 barrages compris entre 10 et 20 mètres. Il convient encore de distinguer les 99 ouvrages dont 25 non hydroélectriques – ayant plus de 20 mètres de hauteur et une capacité de stockage supérieure à 15 millions de mètres cubes.



Probabilité de rupture faible mais potentiellement grave


La probabilité de rupture d’un barrage peut être considérée comme relativement faible, reconnait le rapport. Mais «ce risque ne peut être négligé au regard des conséquences potentielles d’un tel évènement» . Au cours du dernier siècle, on estime que près de 1% des grands barrages se sont rompus, dont celui de Malpasset à Fréjus, le 2 décembre 1959, qui fit 423 victimes.



Inclure dans les renouvellements de concession


Un décret de décembre 2007 prescrit un classement en cours qui permet de voir plus clair. C’est pour porter un regard indépendant que Christian Kert a effectué de nombreuses visites de terrain pour examiner la situation et conclure qu’il faut aller plus loin. Il ressort du rapport et de la discussion, dix recommandations, dont les principales sont résumés ci-dessous.


Le rapport estime nécessaire d’obtenir d’EDF, l’assurance d’un suivi et d’une maintenance ne nécessitant plus un nouveau plan « SuPerHydro ». « Il faut donc veiller à ce qu’il n’y ait pas de « SuPerHydro 2 », (c’est à dire un nouveau plan), mais bien l’intégration dans le budget d’EDF d’une enveloppe suffisante pour faire une maintenance appropriée et de qualité, et donc maintenir l’entretien à un point d’équilibre »


Le rapport affirme que le prochain décret définissant les modalités du processus de mise en concurrence des concessions hydroélectriques “doit impérativement considérer que la sécurité des ouvrages et de leur exploitation constitue un élément essentiel des dossiers de renouvellement. Nous devons être certains de la qualité des éventuels repreneurs de l’exploitation des sites EDF.”


Pour les digues, il est nécessaire d’impulser une nouvelle politique d’aménagement. Les exemples des syndicats d’aménagement du Rhône ou de la Loire sont de nature à rassurer, mais estime le rapport, ils ne doivent pas obérer la carence d’une politique d’ensemble sur un réseau « chevelu » de digues le long de cours d’eau de petites et moyennes dimensions.


Poursuivre la recherche sur le risque sismique


La recherche doit se poursuivre dans le domaine de la résistance sismique des ouvrages hydroélectriques et, plus largement, pour l’ensemble du parc de barrages. “On ne peut pas se satisfaire de l’affirmation selon laquelle un barrage résiste mieux au séisme que toute autre structure bâtie. La France n’est pas un pays à forte sismicité certes mais à sismicité modérée (le dernier séisme meurtrier en France, celui de Lambesc en 1909, le long de la faille de la Trévaresse, était de 6,2 sur l’échelle de Richter)”


Quatre grandes régions, dont les Alpes, sont identifiées comme sismiques et les grands barrages y sont les plus nombreux. Les chercheurs qui travaillent sur cette problématique doivent être soutenus, estiment le rapport, car l’exemple de la Chine montre qu’on ne sait pas tout du comportement des barrages en cas de tremblement de terre.






Maladie du béton a Chambon




La maladie du béton doit aussi être étudiée. Cette maladie qui avait affecté un barrage à vocation de retenue agricole dans le sud de la France affecte un certain nombre de grands barrages, dont celui du Chambon en Isère, sur la Romanche, qui « bouge » sous la poussée de « l’épidémie ». L’évolution des techniques n’empêche pas, pour l’instant, que des ouvrages récents puissent être atteints d’alcali – réaction ou d’une réaction sulfatique interne. Il est indispensable que les laboratoires qui travaillent sur ces maladies poursuivent leurs recherches et que la communauté des « barragistes » soit tenue informée des progrès de ces recherches. “En d’autres termes, ces progrès ne doivent pas rester le secret des inventeurs et des seuls opérateurs qui leur passent commande.”


michel.deprost@enviscope.com


Pour lire le rapport: http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-off/i1047.asp






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