Si quelques points de vigilance pour la protection de l’environnement et pour la radioprotection sont soulignés, l’appréciation globale de l’Autorité de Sûreté rejoint l’appréciation globale portée sur le parc nucléaire EDF.
Le site industriel du Bugey comprend plusieurs installations : la centrale nucléaire du Bugey, exploitée par EDF, à Saint-Vulbas, avec 4 réacteurs à eau pressurisée ( REP) d’une puissance unitaire de 900 MWe. Un réacteur de la filière uranium naturel-graphite-gaz (UNGG), Bugey 1, mis en service en 1972 , arrêté en 1994, est en cours de démantèlement. Enfin le site comprend l’Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés (Iceda) et le Magasin interrégional (MIR) d’entreposage du combustible. Le site dispose aussi d’une des bases régionales de la Force d’action rapide du nucléaire ( FARN) , créée en 2011 par EDF, à la suite de
l’accident de Fukushima au Japon. Son rôle est d’intervenir, en situation pré-accidentelle ou accidentelle, sur
n’importe quelle centrale nucléaire en France, en apportant renforts humains et moyens matériels de secours
Pour l’ASN les performances de la centrale du Bugey rejoignent l’appréciation générale de l’ASN sur les centrales EDF en matière de sûreté. La mise en configuration des circuits, la gestion des essais périodiques et des essais de requalification restent cependant des domaines montrant des points de fragilité.
En matière de protection de l’environnement et, dans une moindre mesure en radioprotection, les performances sont en retrait de l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires EDF. Plusieurs événements et des problématiques d’inétanchéité de rétentions ont conduit, en 2023, à des contournements des voies normales de rejets, sans atteinte à l’environnement. Enfin, si l’exposition des travailleurs est maîtrisée, l’ASN note des fragilités persistantes dans le domaine de la propreté radiologique.
Pour 2024, l’ASN attend la réalisation, dans de bonnes conditions de sûreté et de radioprotection, des activités de maintenance et des modifications de renforcement de la sûreté prévues au cours la 4ème visite décennale du réacteur 3, la dernière du site.