Un sondage commandé par le Comité pour la Transalpine auprès de 803 habitants des huit départements de l’ancienne Région Rhône-Alpes , montre que plus de huit personnes interrogées sur dix sont tout à fait favorables ou plutôt favorables au projet de construction de la future ligne Lyon-Turin.
Le sondage a été administré du 9 au 17 mai auprès de 803 personnes représentatives de la population de la Région Rhône-Alpes. La commande n’a pas inclus les habitants des quatre départements d’Auvergne. On peut estimer que ce périmètre qui restreint à la zone alpine ou méridionale de l’actuelle région, écarte des habitants qui pourtant sont intéressés. Se rapprocher de l’Italie peut être intéressant aussi pour les départements d’Auvergne et pour la Métropole de Clermont Ferrand.
Mais cette réserve permise, les résultats peuvent surprendre. Alors que le projet » Lyon -Turin » n’est que très rarement évoqué, surtout d’une manière positive, malgré sa dimension européenne, au niveau national, les trois quarts des répondants » (75%) ont entendu parler du projet : 43% estiment bien voir » de quoi il s’agit » , et 32% » ne voient pas très bien de quoi il s’agit ». Ces chiffres révèlent bien le caractère incomplet d’un projet de dimension nationale, internationale, qui n’a bénéficié d’aucune publicité, d’aucune communication, continue organisée, si ce n’est de la part du Comité pour la Transalpine. Cette mobilisation laborieuse, insuffisante est sans doute la cause des dérapages polémiques qui ont jalonné d’histoire du projet. La nature de l’information ayant horreur du vide, le vide a été comblé par des mensonges.
Autre conclusion du sondage commandé par le Comité pour la Transalpine : l’adhésion au projet est à hauteur de 81% des répondants positif : 37% des personnes interrogées étant « tout à fait favorables » et 44% (une proportion plus forte) » plutôt favorables » , signe d’une adhésion qui manque de force. Pour la Métropole de Lyon, dont les conseillers Europe Ecologie les Verts pilotent la collectivité en étant opposés au projet, ce sont 78% des habitants qui sont favorables à des degrés divers à la liaison transalpine.
Onze pour cent des 813 personnes interrogées, » ne savent pas » si elles doivent être favorables ou opposées. Quant aux personnes opposées, 8% en tout, 6% sont » plutôt défavorables », alors que les personnes » tout à fait défavorables « ‘ ne sont que 2%. Notre commentaire sera le suivant : la marge d’indécision, ou de positionnement » plutôt », est l’indice d’un manque de connaissance du projet, conséquence d’une information insuffisante.
Deux autres constats sont permis par ce sondage. La connaissance du projet dépend de l’éloignement géographique des secteurs qui sont ou seront impactés par l’infrastructure. Mais la notoriété reste forte, pour 67 et 66% des habitants respectivement de l’Ardèche et de la Drôme. C’est le signe d’une dimension régionale assez bien appréhendées. L’adhésion au projet est aussi forte, dans tous les départements de l’ancienne Région Rhône-Alpes, puisqu’elle atteint 74% en Ardèche et 78% dans la Drôme.
Autre conclusion intéressante, la dimension générationnelle. L’adhésion au projet est exprimée par 84 % des 65 ans et plus. Elle reste forte (83%) pour les 35-49 ans et pour les 50- 64ans. Les jeunes générations sont moins positives, mais les » 18-24 ans » approuvent globalement le projet. Ils sont sans doute plus convaincus par sa dimension écologique positive (train contre route,) que par les critiques d’ordre financier.
