Les États Généraux de la société post-urbaine permettront d’évoquer, les 27, 28 et 29 mai, sur le plateau de Millevaches, en Limousin, les enjeux et thématiques de la nécessaire réorganisation spatiale du peuplement au profit de milieux et cadres de vie à taille humaine et écologique.
Les Etats Généraux de la société post urbaine, initiative d’un collectif d’une quarantaine d’organisations(1) se tiendront à la fin du mois de mai dans un lieu encore non précisé sur le Plateau de Millevaches (Limousin). Les animateurs entendent réunir et fédérer les acteurs nombreux qui militent pour un autre aménagement du territoire, découlant d’une organisation nouvelle de la société, libérée de l’emprise du marché, de la logique capitaliste et de la logique de la métropolisation. Guillaume Faburel, enseignant-chercheur en géographie à l’Université Lyon 2 et à l’IEP de Lyon est l’un des animateurs de cette dynamique nationale.
Plusieurs réunions tenues depuis novembre ont posé les bases communes. Ce sont trois grands enjeux qui ont été définis en amont des États-généraux, lors des débats sur la société écologique post-urbaine. Le premier enjeu porte sur les équilibres populationnels, le deuxième sur les formes de vie, et le troisième sur l’organisation politique.
Objectif: organiser l’exode urbain
Le premier enjeu fixe comme objectif, l’exode urbain, le départs des grandes villes , en allant des constats aux réflexions, des désirs aux motivations, de l’accompagnement à la mise sous condition. Cet enjeu suppose d’examiner l’installation dans les campagnes. En effet l’installation à la campagne peut refléter de « vrais choix », des faux-semblants, ou de simples fuites en avant. L’exode urbain, et l’installation dans les campagnes suppose que soit possible un accès aux services de première nécessité et pose la question d’un redimensionnement local des services prioritaires.
Un mode de vie à définir
La société post-urbaine pose aussi la question du mode de vie. Elle suppose la reconnaissance des cultures paysannes (et non pas seulement agricoles) et la maîtrise de savoir-faire de la terre (savoirs et organisations pour l’acculturation à la désurbanisation). Il faut imaginer des modèles de la relocalisation (entraides socio-écologiques et nouvelles solidarités de la terre), et construire un bien-vivre dans les périphéries (l’autonomie comme forme de vie ?). Il s’agit enfin de définir les interventions prioritaires (réseaux, métiers et outils au service du ménagement), les cadres politiques de la déconcentration (pays géographiques et biorégions post-urbaines, polycentrisme démocratique), et le fonctionnement dans ces territoires de l’auto-organisation et de la démocratie locale (écologie sociale et populaire, municipalismes…)
À partir d’observations sur le départ des grandes villes, sur les formes de vie collectives, ainsi que sur la valorisation de la relocalisation ou de l’autonomie, les échanges en ateliers ont fait collectivement émerger 6 thématiques d’accord et de réflexions prioritaires autour de la société écologique post-urbaine.
- Liste des organisations participantes lors de la réunion de lancement des EGPU :
Archipel des Alizées, Archipel du vivant, ATD Quart Monde, Atelier d’écologie politique, Désobéissance Écolo Paris, Fondation de l’écologie politique, Fondation pour un autre monde, Gilets jaunes Commercy, Habicoop, Habitants de logements éphémères et mobiles (Halem), Institut Momentum, Institut pour l’écologie sociale et les communalismes, Maison commune de la décroissance, Mouvement des Colibris, Mouvement interrégional des Amap (Miramap), Mouvement rural de la jeunesse chrétienne, Notre affaire à tous, Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale (Inpact) , Réseau d’expérimentation et de liaison des initiatives en espace rural (Relier) , Réseau des territorialistes , Technologos, Terre de liens, Unadel ; Université Domaine du possible ; Université rurale des Cévennes.
Plus d’infos : Etats Généraux de la Société Post Urbaine
