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Les OGM sont des objets sociaux

Mais il ne faut pas partir du seul examen des produits des biotechnologies sous l’angle du risque et des avantages. Il faut concevoir les innovations dans leur globalité. Les objets techniques, disait justement le philosophe Léo Coutellec lors d’une réunion organisée à Lyon sur les plantes et la mutagenèse, sont déterminés par l’intention qui a conduit à les mettre au point et  à les développer.

Sur les plantes modifiées, par transgenèse ou mutagenèse,  on voit que scientifiques peuvent dégager sinon des certitudes, du moins des avis quasi unanimes. Ils peuvent décrire les risques, qui ne sont que la probabilité d’être exposé à un danger. Ils peuvent comment gérer.

Commerce mondial des êtres vivants

En matière de vivant, les risques sont moindres au niveau des OGM qu’au niveau du commerce mondial qui déplace des organismes entiers ( et leur génome) d’un habitat à l’autre.

L’affaire est plus difficile quand on considère les plantes modifiées sur le plan de la propriété. En quoi peuvent-elles et doivent-elles être brevetées? En quoi peuvent-elles, comme c’est le cas pour d’autres créations de l’esprit tomber dans le domaine commun. On a vu que cela a été le cas pour les médicaments génériques.

Pour une recherche publique ouverte

Cela pose la question de la recherche, en particulier de la recherche publique, qui doit être indépendante des pressions du marché, mais pas des besoins sociaux.

Or, les actions de fauchages des plantes modifiées on  détruit non seulement les cultures privées commerciales, mais aussi des cultures expérimentales de vigne menées par  l’Institut National de recherche Agronomique ( INRA).  L’affaiblissement de la recherche publique en France est une aubaine pour la recherche privée sur d’autres continents, Amérique du Nord et du Sud, Asie, où des groupes européens déplacent leurs moyens scientifiques.

Le débat ne devrait donc pas être un débat technique, mais porter sur l’intention. Les mutations font partie de vie: un hectare de soja contient plus de deux millions de mutations naturelles récentes.

Le débat doit avoir lieu sur les objectifs: quelle nourriture voulons-nous, de quelle qualité sanitaire? Quelle agriculture voulons-nous, qui emploie combien de paysans, combien de personnes, qui occupe comment les campagnes? Le mode d’exploitation est central. La présence de paysans partout, est le meilleur moyen de tirer partie de conditions naturelles variées, de conserver la diversité des produits, la diversité naturelle, la qualité de la nourriture.

Certes, des plantes modifiées permettent à des paysans qui produisent du coton et du riz, de mieux s’en sortir, dans tel ou tel pays, si les marchés ne les écrasent pas, ce qui n’a rien à voir avec la technique. Certains pensent que l’agriculture sans pesticide à haute dose, sans intrant, est possible e modifiant le génome pour permettre à la plante de mieux s’adapter à son environnement. Comme les sélections, hybridations ont permis de la faire jusqu’à présent.

michel.deprost@enviscope.com

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