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Transition énergétique : quels pouvoirs et quels moyens aux collectivités territoriales ?

Michel Delebarre sénateur-maire de Dunkerque, co-organisateur des Assises, donne le ton : « Laissez-nous travailler ! ». Reprenant le propos de Michel Destot, maire de Grenoble, pour qui cela se passe à l’échelle de la zone urbaine, Michel Delebarre se dit favorable à la création d’Autorités organisatrices, au maintien des grands opérateurs historiques, mais « avec une nécessité de rebattre les cartes ».

Des Autorités organisatrices de l’énergie

Il est repris quasi unanimement par ses collègues maires. Celui de Metz, Dominique Gros qui se dit très satisfait de ses 45 000 logements alimentés par le chauffage urbain (1/3 en biomasse, 1/3 ordures ménagères). La petite et exemplaire commune de Montdidier, sous l’impulsion de la dynamique Catherine Quignon-Le Tyrant, a elle aussi sa régie. A 53% son énergie est produite par les ENR. Le problème c’est d’aller plus loin avec la population et de régler aussi la question du stockage, qui est toujours en suspens.

Tous s’accordent pour que les territoires aient plus d’autonomie, qu’ils puissent se doter d’Autorités Organisatrices de l’Energie, avec des moyens.

Péréquation et solidarité entre les territoires

En fait tout n’est pas si simple. Le maire de Lambesc dans les Bouches-du-Rhône s’empresse de le rappeler, lui qui a un voisin qui a fortement investi dans le photovoltaïque, l’empêchant ainsi d’accéder à un réseau déjà saturé quand le soleil donne. Il plaide pour la solidarité et la péréquation. Il sera difficile en effet que chacun vise l’autonomie sans se préoccuper des autres.

Et puis, plusieurs l’ont rappelé, entre Mouthe dans le Jura et Ajaccio, conditions climatiques et contraintes sont telles qu’on peut arriver à un rapport de un à 10 dans la performance. Sans solidarité rien ne sera possible.

Des pouvoirs aux collectivités, avec quels moyens ?

Ce débat, bien qu’elle y entre tout à la fin, Delphine Batho semble l’avoir déjà intégré. « Cela fait longtemps que les collectivités ont un temps d’avance » lance-t-elle. Habilement, elle salue les avancées d’une région qui produit 40% de l’énergie hydroélectrique, dont les centres de recherche sont exemplaires,… A vrai dire, même si elle veut conserver la puissance du réseau national, elle n’est pas contre donner plus de pouvoir aux collectivités territoriales.

Elle désigne deux piliers :

– Les économies d’énergie pour alléger la facture et créer des emplois. Elle confirme l’objectif de 500 000 logements à réhabiliter par an, sans véritablement régler l’épineuse question du financement, sauf à dire qu’elle a chargé la Caisse des Dépôts d’étudier la formule d’un tiers financeur.

– Le développement massif des ENR. Là aussi pas encore, et c’est normal, de véritable politique. Les solutions sont suspendues au débat sur la transition énergétique. « Il débouchera sur des recommandations, qui seront prises dans les territoires et qui serviront à écrire la loi » explique la ministre.

antoine.reboul@enviscope.com

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