Que représente la collecte de la loi ?
Jacques OUDIN. En France la collecte représente 18 millions d’euros, mais il serait possible d’arriver jusqu’à 60 millions d’euros environ, pour un potentiel total de 120 millions d’euros. Le problème réside dans le fait que le nombre des donateurs est réduit.
Comment étendre le principe de la loi à d’autres pays ?
Le principe d’une solidarité directe en usagers des pays riches et usagers des pays pauvres est intéressant. En Europe seuls deux Etats membres, la Belgique et les Pays bas ont mis en place un dispositif semblable. Il faudrait réagir au niveau de l’Europe, et cette action ne peut être réalisée, que par une initiative des élus et du Parlement, comme cela a été le cas en France.
Quelles autres actions mener ?
Il faut aussi entrainer d’autres pays dans le mouvement. Les pays de l’OCDE par exemple, mais aussi des pays or OCDE, comme des pays du sud comme la Chine et l’Inde où certains consommateurs disposent de moyens pour aider les consommateurs plus pauvres .L’objectif serait aussi de permettre à des donateurs qui ne possèdent pas de compétences techniques pour mener des coopérations directes, de réaliser des dons pour appuyer des projets.
Quels sont les obstacles ?
Les Etats ne voient pas d’un bon œil cette démarche. En effet, les Etats des pays industrialisés sont dans une situation financière difficile. Ils ont tendance à transférer des charges sur les collectivités et les collectivités doivent elles-mêmes faire face à ce surcroit de charges. Le Parlement européen a demandé à deux reprises au Conseil et à la Commission d’encourager les pouvoirs locaux de l’Union à consacrer une partie des redevances perçus auprès des usagers à des actions de coopération décentralisée. La question n’a jamais été abordée par le Conseil ou la Commission.
recueilli par michel.deprost@enviscope.com