Elisabeth Ayrault, Présidente Directrice Générale de CNR, Philippe Maurizot, Conseiller régional, représentant Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Député européen, et Laurent Roy, directeur de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, ont inauguré vendredi la passe à poissons au droit du barrage de Sauveterre.
Mise en eau en septembre 2017, cette passe à poissons est la onzième réalisée par CNR au titre de ses Missions d’intérêt général. C’est la première construite sur le cours principal du Rhône. Longue de 200 mètres, la passe favorise la migration de l’anguille, de la lamproie, de l’alose, et la recolonisation du fleuve et de ses affluents. Cette réalisation exceptionnelle, labellisée Plan Rhône, inscrite au Plan de gestion des migrateurs du bassin Rhône-Méditerranée répond aux exigences de la Directive cadre européenne sur l’eau de 2000. La passe représente un investissement de 17 millions d’euros fruit d’un partenariat entre CNR, maitre d’ouvrage, l’agence de l’eau Rhpone Méditarrénée Corse, la Région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Union Européenne (FEDER)
L’accord cadre du 30 juin 2009 signé par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et CNR vise la restauration de l’axe de migration des grands migrateurs que sont l’anguille, l’alose et la lamproie. Le barrage de Sauveterre constituait le deuxième obstacle rencontré par ces espèces remontant le Rhône. La passe joue un rôle essentiel pour permettre aux migrateurs de recoloniser le fleuve et ses affluents. Elle est inscrite au Plan de gestion des poissons migrateurs du bassin Rhône-Méditerranée 2004-2009 et 20162021 (PLAGEPOMI), sa réalisation a été préconisée par l’AFB (Agence Française pour la Biodiversité, anciennement ONEMA).
La passe à poissons de Sauveterre est la seule construite sur le cours principal du Rhône qui dont le débit moyen sur le site est de 800 mètrs cubes par seconde. L’ouvrage long de 200 mètres est situé en rive droite du barrage-usine de Sauveterre, du côté de la centrale hydroélectrique. Il permet aux poissons de franchir les 9,6 mètres de hauteur de chute, dans le sens de la montaison mais aussi de la dévalaison. Un débit de 1 à 2 m3/s circule dans la passe complété d’un débit d’attrait de 8m3/s pour inciter les poissons à l’emprunter. Une micro-centrale hydroélectrique, d’une puissance de 680 kW, turbine ce débit d’attrait supplémentaire afin de limiter les pertes d’énergie renouvelable.