A Genève, une application permet de mesurer l’environnement sonore
L’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne propose à une application sur Android base sur les travaux de l’IFSTTAR et du CNRS, qui permet d’enregistrer l’environnement sonore. L’objectif est d’établir une cartographie participative du bruit dans le canton pour évaluer la qualité de vie.
L’application émane d’un projet de recherche européen basé sur l’Open Data, ENERGIC-OD. Ses paramètres ont été développés par le Laboratoire Lab- STICC- une Unité Mixte de Recherche du CNRS basée à Vannes et des acousticiens de l’ IFSTTAR ( Institut français des sciences et technologies des transports de l’aménagement et des réseaux.)
L’application s’inscrit dans le projet NoisePlanet qui propose des outils de mesure du son en open source. «Notre but est de récolter le plus grand nombre de sons enregistrés dans tout le canton de Genève, les agréables comme les désagréables. Les sons d’origine naturelle nous fourniront également des informations inédites pour mieux connaître la biodiversité du canton», explique Stéphane Joost, géographe au Laboratoire de Systèmes d’Information Géographique (LASIG) à l’EPFL.
Chacun peut participer
Grâce à l’application NoiseCapture, chacun peut participer à la création d’une cartographie de l’environnement sonore du canton de Genève. Il faut disposer d’un smartphone Android, habiter, mais aussi simplement être de passage. L’application Noise Capture n’existe pour l’instant que sur Android. Ses concepteurs sont à la recherche de financement pour son développement sur iPhone.
A l’EPFL, les données récoltées apparaissent directement sur une carte. «Il existe déjà une cartographie sonore de la Suisse établie par la Confédération nommée SonBASE. La nouveauté de NoiseCapture est de permettre aux gens exposés à certains bruits de les caractériser avec l’aide de mots -clés.»
Dès l’installation de l’application, un étalonnage du micro harmonise l’enregistrement indépendamment des marques de téléphones. L’application permet de géolocaliser le son, d’enregistrer les paramètres de ce dernier (niveau de décibels et fréquences), de déterminer le jour et l’heure où il a été enregistré, de prendre une photo du lieu, d’en mesurer son agréabilité («pleasantness ») et d’ajouter un commentaire.