L’Université Lyon 3 a présenté la chaudière numérique mise en place par la société STIMERGY, lauréate du concours Energie Intelligente, organisée par la direction commerciale d’EDF en Rhône-Alpes.
Une chaudière numérique utilisant la chaleur produite par un serveur informatique d’une puissance de 2 KW, a été mise en service sur le site de la Manufacture de l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Le concept mis au point par Christophe Perron a été retenu par l’Université Lyon 3, ouverte sur l’innovation comme l’a rappelé Jacques Comby, son président. Les serveurs informatiques consomment de l’électricité. L’énergie utilisée se dissipe sous forme de chaleur et une bonne partie de l’énergie consommée par les serveurs informatiques, est utilisée pour extraite la chaleur des locaux des serveurs.
Le système mis au point par STIMERGY permet de réchauffer une partie de l’eau sanitaire, utilisée par le local sportif de l’Université. La réalisation est encore modeste, mais elle présente plusieurs avantages dans une université.
Les dépenses liées à l’informatique ( électricité entre autres) représentent environ 6% des budgets de l’Université Lyon 3, qui a réalisé la première étude sur les coûts informatiques. C’est environ deux fois plus que les évaluations réalisées jusqu’à l’étude de Lyon 3. Ces dépenses incluent bien sur les dépenses de personnels. Mais l’énergie est aussi un poste important.
Valorisation de l’énergie
La valorisation de la chaleur des serveurs dans une université est intéressante car elle coïncide avec la présence simultanée des producteurs d’énergie, les étudiants et personnels. Quand les occupants de l’Université sont présents et utilisent des ordinateurs, ils consomment de l’énergie, mais ils en fournissent aussi pour d’autres usages. Au même moment, des besoins existent. Pendant les vacances, lorsqu’il n’y a pas de consommateurs d’énergie qui produisent de l’énergie via la chaudière, il n’y a pas d’utilisateurs.
La chaudière numérique permet de supprimer les dépenses de climatisation et permet de récupérer de l’énergie pour des besoins. Le système doit inciter à repenser la conception et la localisation des serveurs informatiques, qui doivent être proches de points de consommation d’eau chaude. C’est d’autant plus justifié que la consommatin énergétique liée à l’informatique va augmenter. En effet, les étudiants utilisent de plus en plus d’ordinateurs, de tablettes, de téléphones mobiles.
