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Alain Dorieux, président de Primevère: l’alter écologie a une dimension humaine et politique

Pourquoi un salon de l’alter écologie et non pas simplement un salon de l’écologie?

Alain Dorieux: Parce que nous voyons que l’écologie a été récupérée par le politique et par l’économie. L’écologie ce n’est pas seulement un vernis, pour gagner des parts de marché, que ces parts de marché soient politiques ou économiques, sans que les comportements changent par ailleurs. Or, c’est ce à quoi à a assisté avec le Grenelle de l’Environnement.

L’écologie a été dépossédée ?

On a vu apparaitre tout une série de gens, des entreprises, des politiques, qui maintenant se mettent en avant en prétendant qu’ils ont compris et agissent pour l’environnement et pour le bien être de l’humanité. En fait ils veulent imposer leur solution et leur vision des choses en expliquant que les écologistes sont des empêcheurs de tourner en rond.

Qu’est ce que l’écologie, et qu’est-ce que l’alter écologie?

L’écologie c’est par exemple refuser une concentration toujours plus poussée de l’économie, par des entreprises de plus en plus importantes qui imposent un peu partout leurs solutions. L’écologie c’est ne pas avoir comme seul objectif le profit pour le profit, mais c’est vraiment proposer des biens ou des services pour des personnes, travailler avec ces personnes en les respectant. C’est par exemple informer les personnes sur les produits qu’elles achètent, leur provenance, mais c’est aussi être d’accord avec elles, ce n’est pas imposer en privant l’autre de son expression.

Comment Primevère met il en œuvre ces valeurs ?

Primevère a une charte dont s’inspire d’autres salons de l’écologie en France Nous nous posons par exemple régulièrement question de la taille du salon. Nous nous posons évidemment la question de la distance parcourue par nos exposants, car il ne serait pas cohérent de les faire venir sans poser ce critère. Il faut permettre à des producteurs, à des artisans de la région de faire connaitre leur entreprise, comme il faut permettre de le faire à des artisans ou d es producteurs qui viennent de loin.

Mais les exposants qui viennent de loin paient plus cher (NDLR : ils justifient donc leur déplacement par l’intérêt et l’originalité de leur produits pou les consommateurs lyonnais, leur chance ce réaliser des ventes.).

Nous veillons aussi au fonctionnement des entreprises, à la part que peut prendre dans les associations le bénévolat, le vrai bénévolat, car le bénévolat a une valeur sociale. Nous regardons aussi, dans le domaine de l’insertion,au delà des chiffres, la véritable efficacité de l’action d’insertion d’associations qui veulent exposer à Primevère.

Nous respectons aussi les visiteurs qui sont très variés. Le public du vendredi est un public qui sait souvent ce qu’il vient chercher, alors que le dimanche, le public est un public qui vient découvrir, mais la découverte est aussi importante, c’est le premier pas. Nous voulons permettre au public de découvrir la qualité des produits, par exemple en matière de produits alimentaires.

Recueilli par michel.deprost@enviscope.com

 

 

 

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