Quand Aliapur a commencé la collecte et le recyclage des vieux pneus, l’entreprise demandait aux industriels et metteurs sur le marché (certains distributeurs et importateurs) une contribution de plus de 2 euros. Une contribution normalement répercutées sur le prix de vente au consommateur final. En 2007, la contribution avait été fixée à 1,75 euro par enveloppe « tourisme ». En 2008, la contribution est fixée à 1,60 euros. Depuis la création d’Aliapur la contribution a baissé de 27%. La contribution continuera à décroitre pour être peut-être de 1,50 euros en 2009. Aliapur, entreprise de collecte à but non lucratif mise en place par les manufacturiers, verra son chiffre d’affaires baisser : il dépend de la contribution des entreprises fabricants de pneus.
294 000 collectées en 2007
Mais cette baisse est positive : elle signifie que le prix d’élimination des pneus diminue car les vieux pneus sont mieux valorisés. En quelques années, sous l’impulsion d’Eric Fabiew, Aliapur a créé un outil efficace de collecte et de valorisation. En 2007, l’entreprise, dont le siège est à Lyon, a collecté 294 198 tonnes de pneus, sans parler des stocks historiques. La collecte a été inégalement répartie : 24 88 tonnes en Ile de France, mais 34 618 tonnes en Rhône-Alpes, premier gisement de pneus usagés. Aliapur a collecté 82% des volumes, le reste étant pris en charge par d’autres filières.
Les pneus ont été valorisés en suivant quatre filières : 41,7% pour la valorisation matière ; 29,4% pour la valorisation énergétique ; 15,9% pour la réutilisation (réemploi par exportation dans des pays peu développés ou rechapage) et enfin 13% dans le secteur des travaux publics. La valorisation matière a progressé car ALIAPUR mène par exemple avec la plate-forme EEDEMS de l’INSA de Lyon, une politique de recherche qui permet de trouver de nouveaux débouchés, sûr, pour des pneus broyés, réduits en poudre, etc.
Exportation pour la combustion
Mais c’est sur le marché de l’énergie que la valorisation a le plus progressé. L’augmentation des coûts de l’énergie pourrait inverser la donne dans trois ans. D’un déchet à éliminer, le vieux pneu deviendra une matière première énergétique. « Les pneus ont un pouvoir calorifique intéressant, proche de celui du charbon, et ne contiennent pas de soufre, ce qui permet d’économiser une étape de désulfuration. » explique Eric Fabiew. Il faut 1,1 tonne de pneus pour remplacer 1 tonne de charbon. Les cimentiers sont un débouché important, d’autant plus intéressant que le contenu des pneus en hévéa, un matériau végétal non créateur de Gaz à effet de serre, permet à ces utilisateurs de respecter des contraintes découlant des accords de Kyoto.ALIAPUR a signé un contrat pour livrer des pneus pour le cimentier Holcim (près de Lausanne, Suisse). L’entreprise a livré 50 000 tonnes de pneus broyés à des cimentiers marocains (par voie fluviomaritime). ALIAPUR a une demande importante en Suède où une chaufferie de Göteborg ne brûle que des déchets.
Les perspectives énergétiques orientent donc le marché, mais Eric Fabiew est très attaché aux autres filières de valorisation, au contenu technique plus important. La récupération de l’acier fait l’objet d’une coopération avec Arcelor-Mittal. L’utilisation de pneus pour des travaux de génie civil est un débouché désormais classique : souche routière, bassins de rétention souterrains, etc. Des applications plus spécialisées ont vu le jour. La fabrication de gazon synthétique a été lancée par l’entreprise Fieldturf Tarkett. Mais c’est sur le sol des manèges équestres qu’un débouché nouveau est en train d’émerger. Broyés, les pneus constituent un sol aux qualités intéressantes pour les chevaux (usure moindre des fers, souplesse) et pour les cavaliers.
Pour en savoir plus sur ALIAPUR www.aliapur.fr
Prix par enveloppe pour 2008
Pneumatiques de 5 à 15 kilos : 1,60 euro
De 15 à 60 kilos : 10 euros
De 60 à 130 kilos : 24 euros pour les pneus agraires ou génie civil
De 130 à 200 kilos : 40 euros pour les pneus des engins moyens de manutention
De 200 à 450 kilos : 69 euros pour les pneus agraires, génie civil, travaux publics
Plus de 465 kilos : engins lourds de manutention
Inférieur à 5 kilos : scooter, trial, cross, enduro, divers : 0,55 euros
Avion commercial : 18 euros
Avion général : 1,6 euro
Avion militaire et régional : 3,3 euros
La hausse des prix de l’énergie
Accélère la valorisation des pneus
Quand Aliapur a commencé la collecte et le recyclage des vieux pneus, l’entreprise demandait aux industriels et metteurs sur le marché (certains distributeurs et importateurs) une contribution de plus de 2 euros. Une contribution normalement répercutées sur le prix de vente au consommateur final. En 2007, la contribution avait été fixée à 1,75 euro par enveloppe « tourisme ». En 2008, la contribution est fixée à 1,60 euros. Depuis la création d’Aliapur la contribution a baissé de 27%. La contribution continuera à décroitre pour être peut-être de 1,50 euros en 2009.
Aliapur, entreprise de collecte à but non lucratif mise en place par les manufacturiers, verra son chiffre d’affaires baisser : il dépend de la contribution des entreprises fabricants de pneus.
Mais cette baisse est positive : elle signifie que le prix d’élimination des pneus diminue car les vieux pneus sont mieux valorisés.
En quelques années, sous l’impulsion d’Eric Fabiew, Aliapur a créé un outil efficace de collecte et de valorisation. En 2007, l’entreprise, dont le siège est à Lyon, a collecté 294 198 tonnes de pneus, sans parler des stocks historiques. La collecte a été inégalement répartie : 24 88 tonnes en Ile de France, mais 34 618 tonnes en Rhône-Alpes, premier gisement de pneus usagés. Aliapur a collecté 82% des volumes, le reste étant pris en charge par d’autres filières.
Les pneus ont été valorisés en suivant quatre filières : 41,7% pour la valorisation matière ; 29,4% pour la valorisation énergétique ; 15,9% pour la réutilisation (réemploi par exportation dans des pays peu développés ou rechapage) et enfin 13% dans le secteur des travaux publics.
La valorisation matière a progressé car ALIAPUR mène par exemple avec la plate-forme EEDEMS de l’INSA de Lyon, une politique de recherche qui permet de trouver de nouveaux débouchés, sûr, pour des pneus broyés, réduits en poudre, etc.
Exportation pour la combustion
Mais c’est sur le marché de l’énergie que la valorisation a le plus progressé. L’augmentation des coûts de l’énergie pourrait inverser la donne dans trois ans. D’un déchet à éliminer, le vieux pneu deviendra une matière première énergétique. « Les pneus ont un pouvoir calorifique intéressant, proche de celui du charbon, et ne contiennent pas de soufre, ce qui permet d’économiser une étape de désulfuration. » explique Eric Fabiew. Il faut 1,1 tonne de pneus pour remplacer 1 tonne de charbon. Les cimentiers sont un débouché important, d’autant plus intéressant que le contenu des pneus en hévéa, un matériau végétal non créateur de Gaz à effet de serre, permet à ces utilisateurs de respecter des contraintes découlant des accords de Kyoto.
ALIAPUR a signé un contrat pour livrer des pneus pour le cimentier Holcim (près de Lausanne, Suisse). L’entreprise a livré 50 000 tonnes de pneus broyés à des cimentiers marocains (par voie fluviomaritime). ALIAPUR a une demande importante en Suède où une chaufferie de Göteborg ne brûle que des déchets.
Les perspectives énergétiques orientent donc le marché, mais Eric Fabiew est très attaché aux autres filières de valorisation, au contenu technique plus important. La récupération de l’acier fait l’objet d’une coopération avec Arcelor-Mittal. L’utilisation de pneus pour des travaux de génie civil est un débouché désormais classique : souche routière, bassins de rétention souterrains, etc. Des applications plus spécialisées ont vu le jour. La fabrication de gazon synthétique a été lancée par l’entreprise Fieldturf Tarkett. Mais c’est sur le sol des manèges équestres qu’un débouché nouveau est en train d’émerger. Broyés, les pneus constituent un sol aux qualités intéressantes pour les chevaux (usure moindre des fers, souplesse) et pour les cavaliers.
Prix par enveloppe pour 2008
Pneumatiques de 5 à 15 kilos : 1,60 euro
De 15 à 60 kilos : 10 euros
De 60 à 130 kilos : 24 euros pour les pneus agraires ou génie civil
De 130 à 200 kilos : 40 euros pour les pneus des engins moyens de manutention
De 200 à 450 kilos : 69 euros pour les pneus agraires, génie civil, travaux publics
Plus de 465 kilos : engins lourds de manutention
Inférieur à 5 kilos : scooter, trial, cross, enduro, divers : 0,55 euros
Avion commercial : 18 euros
Avion général : 1,6 euro
Avion militaire et régional : 3,3 euros